SNCF : bénéfice net au 1er semestre en forte baisse à 224 millions d’euros

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euros (Photo : Damien Meyer)

[31/07/2014 12:18:46] Paris (AFP) Le bénéfice net de la SNCF a chuté de 74% au premier semestre 2014, à 224 millions d’euros, tandis que la grève de juin a fait virer au rouge la trésorerie opérationnelle de l’entreprise et pesé sur son chiffre d’affaires.

La chute du bénéfice s’explique par des actifs remis dans les comptes, qui avaient gonflé le bénéfice de 546 millions d’euros au premier semestre 2013.

La stagnation du chiffre d’affaires est liée, selon l’entreprise, à l’impact des 13 jours de grève du mois de juin contre la réforme ferroviaire.

La SNCF évalue à 208 millions d’euros le chiffre d’affaires perdu, et estime que sans cela, sa croissance aurait été de 2,1%. Elle précise que la grève a pénalisé le transport ferroviaire de marchandises en France, qui aurait affiché une croissance des produits du trafic, pour la première fois depuis 2007.

Le chiffre d’affaires du groupe, également impacté par la hausse de la TVA de 7 à 10%, et les taux de change défavorables, a été tiré par les activités à l’international, en hausse de 5,6% (baisse de 0,4% en France), via les filiales de transport de voyageurs Keolis et de transport de marchandises Geodis.

Au premier semestre 2014, la SNCF a par ailleurs vu fondre sa trésorerie opérationnelle (“free cash flow”) qui passe en négatif de 77 millions d’euros (contre 118 millions au premier semestre 2013). L’impact de la grève a là encore été très lourd, selon la direction, qui assure que sans le conflit, la trésorerie afficherait un solde positif d’une cinquantaine de millions environ.

L’endettement a légèrement été réduit, de 8 à 7,8 milliards d’euros, avec un objectif de 5,7 milliards en 2020.

La marge opérationnelle est en recul de 229 millions d’euros, et s’établit à 1,1 milliard d’euros. Outre la grève, la SNCF impute ce repli aussi à la hausse du tarif des péages qu’elle paie à Réseau ferré de France (RFF): “la grève de juin – qui a coûté 170 millions d’euros à l’entreprise – nous oblige à engager un plan supplémentaire d’économies avec pour objectif d’effacer les deux tiers de l’impact de la grève sur nos comptes”.

Au plan de performance Excellence 2020, mis en place en 2013 et qui prévoit 700 millions d’euros d’économies sur 3 ans (300 millions ont été réalisés), s’ajoute donc un plan de 205 millions d’économies en 2014, via des frais de structure, la diminution des provisions de congés non pris, une diminution de l’investissement, et une baisse, voir l’absence de dividendes des salariés.

Les objectifs à échéance 2020 fixés dans le cadre de ce plan sont maintenus, les résultats étant “globalement conformes à la 1ère année de la trajectoire financière. On verra en 2015 s’il fallait le cas échéant revoir les objectifs”, selon Mathias Emmerich, directeur général adjoint de la SNCF en charge des finances.

Par ailleurs, la SNCF a vendu, ce semestre, son ancien siège parisien du quartier Montparnasse, pour 110 millions d’euros. Mais elle n’a pas déserté ces locaux, puisqu’elle les loue désormais, et pendant dix ans.

La SNCF vise, pour 2014, un free cash flow positif et un niveau de dette “contenue”.