Société Générale augmente son bénéfice net et améliore sa rentabilité

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été générale (Photo : Pascal Guyot)

[01/08/2014 15:57:53] Paris (AFP) Société Générale a dépassé les attentes vendredi avec une hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre et une rentabilité améliorée, sans toutefois enthousiasmer les investisseurs à la Bourse de Paris.

Entre avril et juin, la banque française a dégagé un bénéfice en hausse de 7,8% à 1,03 milliard d’euros, là où les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur 852 millions.

“Nous sommes complètement en ligne avec les objectifs de notre plan stratégique”, a estimé le PDG de la banque Frédéric Oudéa lors d’une conférence téléphonique, se disant confiant quant à la capacité du groupe à croître et améliorer sa rentabilité.

Le groupe, qui vise une rentabilité des fonds propres (ROE) supérieure à 10% en 2016 dans le cadre de son plan stratégique, affichait un niveau de 8,8% fin juin (+0,4 point).

Ce trimestre, la banque a notamment profité d’un gain de 210 millions d’euros lié à l’acquisition du courtier Newedge, qui a été finalisée en mai.

Elle a également vu son coût du risque baisser de plus de 20%, à 752 millions d’euros, malgré une charge de 200 millions d’euros liée au renforcement de la provision collective pour litige, une “mesure de prudence” selon Frédéric Oudéa.

A fin juin, la banque disposait ainsi de 900 millions d’euros de provisions pour parer à d’éventuels litiges.

Le groupe fait l’objet d’un passage en revue de certaines de ses transactions en dollars aux Etats-Unis pour savoir si elles sont conformes au droit américain. Cette revue en est encore au stade préliminaire, selon M. Oudéa, qui a indiqué qu’il n’y avait aucun développement spécifique sur ce dossier.

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ée le 30 juin 2014 (Photo : Dominique Faget)

BNP Paribas, qui s’était vu soumettre au même type d’examen, a dû s’acquitter d’une amende record de 6,6 milliards d’euros après avoir été reconnue coupable de violation d’embargo.

Sur le plan opérationnel, le produit net bancaire de Société Générale (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) a baissé de 3,7% ce trimestre, à 5,89 milliards d’euros.

Ces résultats n’ont pas convaincu à la Bourse de Paris, où le titre a perdu 1,90% à la clôture, à 36,84 euros, dans un marché en baisse de 1,02%.

– Dynamique commerciale bien orientée en Russie –

Dans la banque de détail en France, les revenus ont baissé de 2,5% mais le bénéfice net a progressé (+2% à 336 millions d’euros) dans un contexte de faible demande de crédit mais de collecte de dépôts soutenue.

Dans la banque de détail à l’international, les revenus sont globalement restés stables, la hausse en Russie et en Afrique compensant le recul en Europe, et le bénéfice net a augmenté de 33% à 144 millions d’euros.

En Russie, le contexte économique et les tensions politiques liées à la situation en Ukraine avaient amené le groupe à passer une importante dépréciation au premier trimestre, qui avait plombé ses bénéfices.

SocGen, qui maintient son orientation stratégique en Russie, fait état d’une dynamique commerciale bien orientée dans le pays avec une hausse des encours de crédits et de dépôts.

Les activités russes contribuent à hauteur de 16 millions d’euros au résultat (-30%) dont 1 million pour la filiale bancaire Rosbank.

Le pôle “grande clientèle et solutions investisseurs”, qui abrite la banque de financement et d’investissement, affiche une hausse de 28% du bénéfice net, à 585 millions d’euros.

Les revenus des métiers de financement et conseil progressent de 33%, à 532 millions d’euros et les activités de marché se maintiennent, à 1,21 milliard d’euros.

Parallèlement, le groupe a poursuivi son programme de réduction des coûts initié en 2013 des coûts et totalisait 550 millions d’euros d’économies annuelles récurrentes à fin juin.

Du côté du bilan, SocGen a également renforcé son ratio de fonds propres “dur” (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis), passé de 10,1% fin mars à 10,2% fin juin, un niveau nettement supérieur au minimum de 8% exigé par les nouvelles normes réglementaires dites de Bâle III.