Banco Espirito Santo : les responsables seront “sévèrement punis”

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évrier 2014 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[05/08/2014 05:47:28] Lisbonne (AFP) Les responsables d’irrégularités financières à l’origine de la débâcle de Banco Espirito Santo devront être sévèrement punis, a estimé lundi la ministre portugaise des Finances, Maria Luis Albuquerque, dans une interview à la télévision portugaise.

“Il doit y avoir des punitions sévères, il doit y avoir une enquête”, a martelé la ministre des Finances, précisant que “les responsabilités doivent être établies pour que justice soit faite.”

BES, dans la tourmente depuis plus d’un mois après la découvertes d’irrégularités dans les comptes d’une de ses holdings, avait annoncé mercredi des pertes record de 3,57 milliards d’euros, qui ont rendu indispensable un plan de sauvetage.

La Banque du Portugal et le gouvernement portugais ont annoncé dimanche soir la création d’une nouvelle entité, baptisée Banco Novo, qui rassemble les actifs sains de Banco Espirito Santo. Les actionnaires de BES en sont exclus, mais conservent les actifs toxiques, regroupés dans une “bad bank”.

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énéral de Banco Espirito Santo à Lisbonne, le 3 août 2014 (Photo : Patricia de Melo Moreira)

“Nous n’avons pas l’intention de pénaliser les petits investisseurs, mais les actions ne sont pas des actifs sans risques. Cela fait partie des règles du marché”, a estimé la ministre des Finances, précisant que “la faillite d’une banque de cette taille aurait fait peser de sérieux risques sur l’économie”.

Banco Novo a bénéficié d’une injection de capital de 4,9 milliards d’euros, dont 4,4 milliards puisés dans l’enveloppe de 12 milliards allouée à la recapitalisation des banques dans le cadre du plan de sauvetage accordé au Portugal en mai 2011 par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).

La nouvelle entité est détenue par le Fonds de résolution alimenté par les banques portugaises, créé en 2012 à la demande de la troïka UE-BCE-FMI, qui devra rembourser les 4,4 milliards d’euros à l’Etat portugais dans un délai de deux ans, a expliqué Mme Albuquerque.