Agriculture : Des Américains traquent les causes du dépérissement du cèdre de l’Atlas algérien

Par : Tallel

Des spécialistes de l’université américaine de Pennsylvanie sont actuellement à
Batna pour tenter de trouver les causes du «retour du fléau de dépérissement du
cèdre de l’Atlas». C’est ce qu’indique le chef de service protection de la flore
et de la faune à la conservation des forêts de wilaya, Othmane Briki, cité par
notre confrère maghrebemergent.info.

Cette délégation est composée du Dr. Soumaya Belmecheri, chef de projet, et de
Matthew David Hirtou, maître-assistant à l’Institut des écosystèmes et
administration à l’université de Pennsylvanie.

Ces spécialistes travailleront en collaboration avec des chercheurs nationaux
dont le directeur de recherche à l’Institut national de recherches forestières
de Tizi-Ouzou et des cadres de la Conservation des forêts et du Parc national de
Belezma, écrit la même source.

L’équipe a pour objectif de “rechercher les effets des températures sur la
croissance du cèdre en utilisant la technique du carbone 13 sur les cercles de
croissance des vieux arbres”, a indiqué M. Briki.

Des études menées entre 2008 et 2012 par des chercheurs de l’université
d’Arizona (Etats-Unis), dirigés par le Pr. Touchane Ramzy, avaient conclu que
l’augmentation sensible des températures et le déficit en eau étaient à
l’origine du dépérissement du cèdre de l’Atlas du parc de Belezma, rappelle
maghrebemergent.info.

Un retour du fléau de dépérissement de cette espèce a été constaté au début du
premier semestre 2014 dans la cédraie du mont Touggourt. A la différence de la
forme précédente de ce dépérissement qui débutait par la cime de l’arbre pour
s’étendre aux autres parties, la nouvelle forme affecte les feuilles puis
s’étend au reste de l’arbre.

A noter que la cédraie de Batna s’étend sur 7.000 hectares dont 5.700 hectares
se trouvent dans le parc national de Belezma. 2.400 hectares d’arbres morts ont
été nettoyés depuis l’apparition de ce fléau vers fin 2005 et début 2006.