èce (Photo : Patrick Hertzog) |
[06/08/2014 14:01:11] Moscou (AFP) La Russie a décidé mercredi de limiter ses importations de viande de Roumanie et d’animaux d’Italie, de Bulgarie et de Grèce en raison de la découverte de maladies, dernier épisode de la “guerre commerciale” relancée par Moscou depuis l’imposition des sanctions occidentales.
“En raison du déclenchement d’une épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle, ndlr) chez les bovins de la région de Cluj en Roumanie, sont imposées à partir du 6 août 2014 des restrictions temporaires sur les exportations vers la Russie” de bovins vivants, de viande de b?uf et des autres produits qui en sont issus, a indiqué dans un communiqué Rosselkhoznadzor, l’agence sanitaire russe.
Rosselkhoznadzor a en outre décidé de restreindre ses importations d’animaux vivants de plusieurs régions d’Italie, de Bulgarie et de Grèce en raison de la découverte de cas de fièvre catarrhale, une maladie virale touchant principalement les moutons et les bovins.
L’Agence sanitaire-vétérinaire roumaine (ANSVSA) a aussitôt réagi, affirmant que la Russie ne pouvait “pas interdire ce qui n’existe pas, vu que la Roumanie n’exporte pas de boeuf ni de bovins” vers ce pays.
En outre, souligne-t-elle, la Roumanie “n’est pas confrontée à une épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) mais à un cas isolé, le premier de ce type depuis 1995”.
Bucarest assure avoir mené depuis 2002 plus de 868.000 tests de dépistage de l’ESB, qui se sont tous révélés négatifs, et précise avoir obtenu en juin un certificat de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) reconnaissant son statut de “pays présentant un risque négligeable à l’égard de l’ESB”.
Moscou est souvent accusé d’utiliser l’arme commerciale, notamment en invoquant des motifs sanitaires, comme moyen de pression diplomatique sur ses voisins.
Depuis le renforcement des sanctions occidentales à son encontre, la Russie interdit quasi quotidiennement l’importation de nouveaux produits alimentaires sur son territoire sous couvert de “protection des consommateurs”.
Moscou avait déjà décrété vendredi un embargo sur les fruits et légumes en provenance de Pologne en raison de “violations répétées” de la validité des certificats, menaçant d’étendre ses interdictions à d’autres, voire à l’ensemble des pays membres de l’Union européenne.