ù arrivent des porte-conteneurs chargés de marchandises du monde entier (Photo : Robert Francois) |
[07/08/2014 08:35:30] Paris (AFP) Le déficit commercial de la France s’est creusé en juin à 5,4 milliards d’euros, contre 5,1 milliards d’euros en mai, et s’est établi à 29,2 milliards pour l’ensemble du premier semestre, ont annoncé jeudi les Douanes.
“A mi-année, nous sommes au niveau le plus bas depuis 2010”, se félicite la secrétaire d’Etat au commerce extérieur Fleur Pellerin dans une interview au Figaro parue jeudi, tout en admettant que la situation était “encore loin d’être satisfaisante”.
Selon elle, l’objectif d’un déficit de 53 milliards d’euros en année pleine, prévue par la loi de finances 2014, “est tenable”.
Le solde du commerce extérieur de la France est déficitaire depuis dix ans: le dernier excédent mensuel remonte à mai 2004 et se montait à 0,176 milliard d’euros. Pour retrouver un excédent en année pleine, il faut remonter à 2002 (avec 3,548 milliards d’euros sur l’année).
Le creusement du déficit en juin s’explique par une progression des importations plus forte que celle des exportations, +2,2%, contre 1,8%.
De mai à juin, “le solde manufacturier (s’est détérioré) nettement, en particulier pour les produits chimiques et pharmaceutiques, les automobiles et les équipements industriels (mécaniques et électriques)”, indiquent les Douanes dans leur communiqué, en relevant toutefois l'”exception” constituée par le secteur aéronautique, bien portant grâce à d’importantes livraisons d’Airbus.
Si le déficit s’est réduit en juin pour les produits énergétiques et pour les oeuvres d’art (reflux des importations), l?excédent agricole s’est lui renforcé grâce à de plus fortes exportations.
Par régions, la France a vu son déficit se creuser en particulier dans ses relations commerciales avec le reste de l’Union européenne, en raison d’une hausse de ses importations de matériels de transport et chimie, notamment.
Les Douanes notent par ailleurs une “dégradation très forte” du solde commercial vis-à-vis de l’Asie, en raison d’une hausse des achats de l’industrie textile, de l’acquisition d?un tanker et d’une légère modération des livraisons aéronautiques.
A l’opposé, le déficit s’est réduit avec l’Amérique, grâce à des ventes aéronautiques élevées, à la livraison de yachts et à des exportations de biens intermédiaires dynamiques.