«L’enlèvement d’Européens contre rançon est devenu un business mondial pour Al
Qaïda qui finance ainsi ses opérations à travers le monde», écrit le New York
Times ce mercredi dans une longue enquête consacrée au mode opératoire des
djihadistes en Afrique et qui s’appuie sur les témoignages d’ex-otages,
négociateurs, diplomates et officiels des gouvernements.
Le journaliste qui a mené une enquête très fouillée a eu accès à des milliers de
documents internes à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) saisis dans le Nord
Mali l’année dernière. D’après le célèbre quotidien américain Al Qaïda et ses
trois branches, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Al Qaïda dans la péninsule
Arabique et les Shebab ont touché depuis 2008 au moins 125 millions de dollars,
dont 66 pour la simple année dernière.
Et si tous les pays européens nient payer des rançons, la France y compris, la
plupart, en sous-main, accèdent aux demandes des djihadistes. La France en tête.
Depuis 2008, Paris a payé (ou fait payer via des entreprises telle Areva)
quelque 58,1 millions de dollars de rançons aux djihadistes. Suivent la Suisse
(12,4 millions de dollars) et l’Espagne (10,1 millions de dollars).
A noter que le Qatar et Oman ont payé pour 20,4 millions de dollars alors que
ces deux pays, souvent sont utilisés comme des intermédiaires par les
Occidentaux, notamment pour les otages enlevés au Yémen.
Source : lexpressiondz.com