Pour l’OCDE, le coup de mou conjoncturel se confirme en Allemagne

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écliner depuis plusieurs mois (Photo : Daniel Roland)

[11/08/2014 13:00:57] Paris (AFP) L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé lundi que l’Allemagne faisait désormais face à une “inflexion négative” de sa croissance, dans un contexte économique peu dynamique en zone euro.

L’OCDE, qui chaque mois établit un “indicateur composite avancé” censé signaler avec six mois d’avance les retournements de conjoncture, a noté qu’en Allemagne, cet indicateur ne cessait de décliner depuis plusieurs mois.

L’indicateur pour l’Allemagne s’est établi à 100,2 points pour le mois de juin, en baisse de 0,23% sur un mois. Il avait déjà reculé de 0,19% en mai, 0,14% en avril, 0,09% en mars et 0,03% en février.

Pour la France, l’indicateur composite avancé s’est établi à 100,4 points, en très faible hausse (+0,01%). Il a légèrement progressé depuis le début d’année et l’OCDE estime que le pays connaît une “dynamique de croissance stable”.

Dans l’ensemble de la zone euro, l’indicateur s’est établi à 101,0 points en juin. Selon l’OCDE, il affiche deux mois consécutifs de recul: -0,04% en juin, -0,02% en mai.

La zone euro sort d’un deuxième trimestre plus faible que prévu, marqué notamment par un retour en récession de l’Italie. Le chiffre du produit intérieur brut (PIB) de la zone est attendu jeudi, tout comme ceux de ses deux principales économies (France et Allemagne).

Si l’Allemagne reste le moteur économique incontestable de toute la région, l’essoufflement conjoncturel n’y passe pas inaperçu, comme en témoigne un récent et très inhabituel appel de la banque centrale (Bundesbank) à une forte progression des salaires pour dynamiser l’activité.

Dans le reste du monde, l’OCDE –souvent présentée comme le club des pays développés– estime que le Japon connaît lui aussi un “infléchissement” de la croissance, mais juge qu’il sera temporaire, tandis que les Etats-Unis sont dans une dynamique “stable”.

Du côté des émergents, le Brésil souffre toujours d’une croissance inférieure à sa tendance de long terme, alors que l’Inde bénéficie au contraire d’une “inflexion positive” de son activité.