Le
président de la Chambre syndicale des cafés, Faouzi Hanafi, a fait savoir qu’un
accord pourrait être conclu avec le ministère du Commerce et de l’Artisanat pour
une libéralisation totale des prix des boissons chaudes dans les cafés ou la
régulation de la marge bénéficiaire sur les prix du thé et des variétés de café
entre 40 et 50 millimes par tasse.
Il a fait savoir dans une déclaration, accordée à l’agence TAP, qu’un
procès-verbal avait été signé en 2012, entre l’administration et la profession
en vertu duquel les prix des boissons chaudes ont été libérés à l’exception de
ceux du thé et des variétés de café dont les prix ont été maintenus aux
alentours de 300 millimes la tasse.
Hanafi a expliqué que la demande relative à la régulation des prix de ces
produits intervient suite à l’augmentation d’environ 16% du prix du café moulu
et celui du sucre, outre la hausse du coût de l’eau et de l’électricité. «Une
fois l’accord conclu, l’application des nouveaux prix entrera en vigueur à
partir de 2015», a-t-il précisé. “La Tunisie est le seul pays dans le monde qui
intervient pour fixer les prix des boissons chaudes”, a précisé le responsable,
ajoutant que “la Tunisie est aussi le seul pays qui autorise un mélange
orge-café dans certaines variétés de boissons chaudes”.
Le Tunisien consomme en moyenne 1,8 kg de café par an, contre 4 kg dans certains
pays voisins du Maghreb, a-t-il fait remarquer.
Une source du ministère du Commerce et de l’Artisanat qui a requis l’anonymat
avait dernièrement affirmé que la hausse des prix du café moulu n’aura pas
d’impact significatif sur les prix des boissons chaudes dans les cafés.
L’augmentation du prix du kilogramme de café moulu de 9 dt à 10 dt 520, décidée
par le ministère du commerce, depuis le 1er août 2014, n’aura pas d’impact sur
le coût des différentes variétés de boissons chaudes dans les cafés, selon la
même source.
Le consommateur ne subira ainsi qu’une augmentation de 20 millimes par tasse de
café, a-t-il rassuré. Le kilogramme de café permet de préparer, après son
traitement, entre 95 et 100 cafés chauds, selon la même source.
Ainsi la hausse, en moyenne, du prix du café de 1,520 dinar fait augmenter en
moyenne de 20 millimes le coût d’un seul café. Peut-être que ce monsieur ne met
jamais les pieds dans un café!
Hanafi a encore fait savoir que la hausse des prix du café pur vise,
essentiellement, à pallier les pertes que supporte, annuellement, l’Office du
commerce de la Tunisie (OCT), lesquelles pertes ont atteint 58 millions de
dinars en 2013. L’OCT a l’exclusivité de l’importation et de la vente du café
pur aux propriétaires des unités de torréfaction et de moulage du café et sa
redistribution sur le marché tunisien.
