à Buenos Aires (Photo : Daniel Garcia) |
[14/08/2014 06:13:27] New York (AFP) Les négociations ont échoué sur le rachat par des banques d’une créance d’1,3 milliard de dollars due par l’Argentine à des fonds “vautours”, qui aurait permis d’éviter un défaut de paiement total du pays, a annoncé mercredi l’un de ces fonds.
L’Argentine n’a pas pu honorer une créance de 539 millions de dollars le 30 juillet à cause d’une décision d’un juge américain, Thomas Griesa, qui l’oblige à payer d’abord 1,3 milliard de dollars à NML et Aurelius, deux fonds “vautours” spécialisés dans le rachat de dettes à risque.
Pour débloquer la situation, un groupe de banques composé des américaines JPMorgan Chase et Citigroup, de la britannique HSBC et de l’allemande Deutsche Bank, discutait depuis quelques jours avec ces deux fonds, avaient indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.
Le but était de racheter cette créance d’1,3 milliard de dollars, une démarche baptisée “solution privée”.
“En plus de nos efforts pour trouver une solution avec le gouvernement argentin, nous avons engagé des discussions avec différentes parties privées au sujet de la soi-disant +solution privée+ pour éviter un défaut de paiement sur des dizaines de milliards de dollars à l’Argentine”, a confirmé dans un communiqué le fonds Aurelius Capital Management.
“Mais nous sommes désormais convaincus qu’il n’y a pas de perspective réaliste à une +solution privée”, a estimé le fonds américain.
“Aucune des propositions que nous avons reçues n’était vraiment acceptable”, selon lui. Les “entités qui ont fait de telles propositions n’étaient prêtes à financer qu’une petite partie des paiements”, explique-t-il.
Il ajoute par exemple qu'”une des propositions a même été retirée avant que nous ne donnions notre réponse. Et aucune des propositions qui nous était faite n’a reçu de réponse productive”.