France : le coût de la rentrée universitaire progresse de 1,5%

4822c915a5953603f02fc10e6c88c58f7034b239.jpg
é de Tolbiac (Photo : Jacques Demarthon)

[18/08/2014 06:59:11] Paris (AFP) Le coût de la rentrée universitaire 2014-15 progresse de 1,5% à 2.525 euros, selon une enquête publiée lundi par la Fage, deuxième organisation étudiante, qui estime qu'”agir sur les loyers est une urgence”.

L’Unef, première organisation étudiante, proche du PS, a elle publié dimanche sa propre enquête sur le coût de la rentrée, dont elle évalue la hausse à 2%, soit quatre fois le montant de l’inflation.

Selon la Fage, la rentrée universitaire coûtera en moyenne 2.413,54 euros à un étudiant de province, mais d’avantage à un étudiant d’Ile-de-France, 2.821,14 euros, en raison du niveau des loyers.

La Fage prend en compte dans son calcul les frais de la vie courante (loyer et charges, repas au restaurant universitaire, téléphonie/Internet, transports, achats alimentaires et de vêtements, etc.), mais aussi les dépenses spécifiques de la rentrée (droits d’inscription, cotisation à la Sécurité sociale, complémentaire santé, frais d’agence, assurance logement, matériel pédagogique).

Si le prix moyen du loyer diminue en Ile-de-France, ce poste représente toujours près de la moitié des dépenses, souligne la Fage, qui regrette que les mesures d’encadrement des loyers annoncées en 2013 n’aient pas encore été mises en place. “Le décret visant à limiter les loyers en définissant un montant médian de référence se fait désespérément attendre”, regrette-t-elle.

En revanche, l’organisation se satisfait du plafonnement des frais d’agence immobilière, dont le décret a été publié le 6 août. A partir du 15 septembre, les agences immobilières devront limiter leurs frais de 8 à 12 euros par mètre carré, selon les zones géographiques. Les frais d’agence représentent aujourd’hui 30% des frais spécifiques de rentrée en province et 37% en Ile-de-France.

Autre poste de dépenses pointé, la santé, plombée par une “qualité de services et un traitement des remboursements toujours aussi catastrophiques”, selon la Fage. “Les mutuelles étudiantes sont dans l’incapacité de garantir un accès optimal à la santé”.

Constatant que la “médecine préventive universitaire est en panne”, la Fage note toutefois que l’objectif de 30 centres de santé universitaires (CSU) ouverts à la rentrée 2014 sera tenu. Ces centres “devraient être en capacité d’améliorer l’accès aux soins des étudiants”,estime-t-elle.

Les CSU, installés sur les campus, relèvent du secteur 1 et prévoient le tiers-payant. Or, 13,2% des étudiants renoncent à voir un médecin faute de moyens, selon l’Observatoire de la vie étudiante.

Dimanche, le gouvernement a annoncé la revalorisation de “l’ensemble des bourses sur critères sociaux à hauteur de 0,7% en septembre”.