“Femmes
et médias : réalités, défis et perspectives”, c’est le thème d’une conférence
nationale organisée dimanche à Tunis par l’Association tunisienne des femmes
démocrates (ATFD).
Dans une intervention lors de cette rencontre, le directeur du Centre africain
de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC), Abdelkarim
Hizaoui, a appelé les décideurs dans les médias à respecter la Constitution et à
tenir compte de l’équilibre entre les deux genres dans tous les contenus
médiatiques.
Par ailleurs, il également souligné que que l’image parfois négative véhiculée
par certains médias sur la femme tunisienne ne reflète pas sa vraie situation
qui demeure nettement meilleure que celle des femmes dans plusieurs pays arabes.
M. Hizaoui a mis en évidence le rôle des femmes journalistes dans le changement
de cette réalité. Pourtant, selon les statistiques, le journalisme constitue un
secteur «féminisé» en Tunisie où 55% des détenteurs de la carte professionnelle
en 2013 sont de sexe féminin, a-t-il noté.
De son côté Neila Zoghlami (ATFD) estime que les médias réduisent, consciemment
ou inconsciemment, la présence de la femme en tant qu’élément actif dans la vie
politique. Pour elle, le nombre croissant des femmes journalistes ne saura
mettre fin à l’exclusion de la femme des différents espaces médiatiques tant que
les postes de décisions dans les médias resteront la chasse gardée des hommes.
Les participants à cette rencontre ont notamment relevé que les acquis réalisés
dans le domaine des libertés publiques ne sont pas assez suffisants pour changer
l’image stéréotypée de la femme dans les différents moyens d’information.
Au cours de la rencontre, un résumé des travaux des ateliers organisés par l’ATFD
sur la femme et les médias a été présenté. Ces travaux ont abouti à
l’élaboration d’un guide référentiel pour les médias sur le traitement des
thèmes relatifs à la femme de manière à refléter son vrai positionnement dans la
société et en politique.