L’article
36 de la loi de finances complémentaire de l’année 2014 relatif à l’imposition
d’une taxe de 30 dinars tunisiens (2100 DA) a été largement commenté par la
presse algérienne. C’est ainsi que le portail maghrebemergent.com a titré :
«Tunisie: La taxe de 30 DT comme cadeau de bienvenue pour les touristes
algériens». Avec une photo d’Amel Karboul à la Une.
Et pour cause? «Les touristes algériens, très nombreux à se rendre en Tunisie
pour les vacances, écrit le site, seront tout naturellement touchés par cette
taxe alors qu’ils constituent le gros des touristes étrangers séjournant en
Tunisie».
Chiffre à l’appui pour étayer cela: les données officielles des autorités
tunisiennes indiquent que «le marché algérien représente 20% des recettes du
tourisme tunisien». Et jusqu’au 10 juillet dernier, le nombre des touristes
algériens a atteint 491.587, ce qui correspond à une hausse de 26,1% par rapport
à la même période de l’année écoulée, date à laquelle 389. 819 avaient été
recensés.
De ce fait, le média algérien estime que «cette disposition légale ne peut que
décevoir les nombreux touristes algériens qui choisissent la Tunisie pour leurs
vacances d’été. Secteur clé de l’économie, le tourisme, avec sept millions de
visiteurs en 2010, représentait avant la révolution quelque 7% du PIB et 400.000
emplois».
Le site n’oublie de rappeler cependant que «… cette disposition intervient dans
un contexte économique des plus difficiles pour la Tunisie (la balance
commerciale extérieure de la Tunisie pour juillet 2014 est déficitaire),
confrontée par ailleurs à un regain de terroriste qui rend plus compliquée la
tâche de faire ramener les touristes étrangers. Elle intervient aussi alors que
l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) a engagé, dès le début du mois en
cours, une campagne de bienvenue à l’adresse des touristes Algériens…)».
A noter que l’ONTT table sur l’arrivée de près de 1 million de touristes
algériens en Tunisie. «L’administration du tourisme est mue par la volonté
d’organiser, au mieux, les flux touristiques algériens et de permettre aux
touristes algériens d’accéder aux meilleures conditions d’accueil et de séjour
ainsi que des tarifs étudiés au cas où l’option hôtelière est retenue», se
targuait pourtant il y a peu la directrice de l’ONTT en visite à Alger, rappelle
notre source.