Le
Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) vient de publier un rapport sur
l’Afrique qui suscite à la fois espoir et inquiétude.
En effet, selon ce rapport, rendu public le 12 août 2014, près de 40% de la
population mondiale –soit près de 3 milliards d’individus- vivra sur le
continent africain à la fin du 21ème siècle.
D’ores, l’organisme onusien estime que, d’ici 2050, la population africaine va
doubler, mais cependant ces chiffres cachent de fortes disparités entre les
régions et les pays. Et la zone Afrique de l’Ouest qui pourrait connaître le
plus grand baby-boom, car, selon les prévisions de l’UNICEF, de 400 millions
actuellement, sa population s’élèverait à 800 millions en 2050. Il en sera de
même pour l’Afrique australe et centrale.
Par contre, l’Afrique du Nord verra sa population commencer à s’équilibrer vers
la seconde moitié du siècle comme en Egypte ou en Tunisie.
Dans les détails, le rapport de l’UNICEF indique que «les femmes d’Afrique
subsaharienne affichent le taux de fécondité le plus élevé». Ainsi, les
Nigériens, considérés comme les plus féconds du continent, seront plus de 200
millions en 2100, alors qu’ils ne sont que 17 millions aujourd’hui. Le Nigeria,
le pays le plus peuplé d’Afrique, comptera quant à lui 16% de la population
africaine en 2015 ; et à la fin du de ce siècle (21ème), sa population est
estimée à un milliard de personnes.
Pour l’UNICEF, «ce baby-boom constitue à la fois une opportunité et un risque».
En effet, cette forte croissance démographique est à même de constituer un atout
économique indéniable, puisqu’elle favorise «l’apparition d’une grande base de
consommateurs». Toutefois, compte tenu du fait que près de 47% des Africains
sont âgés de moins de 18 ans, ces arriveront en masse sur le marché du travail
dans quelques années… une problématique à laquelle sont confrontés la plupart
des pays dans le monde.
D’où donc l’enjeu «l’enjeu pour le continent de maîtriser ce boom
démographique». Mais pour l’UNICEF, la solution existe dans «l’investissement en
faveur des filles et des femmes, notamment dans le domaine de la santé et de
l’éducation puisque le taux de fécondité pour une femme qui a eu accès à
l’éducation est plus faible».