Chine : 10 firmes automobiles japonaises sanctionnées pour ententes sur les prix

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à Shanghaï, le 9 janvier 2014 (Photo : Peter Parks)

[20/08/2014 06:20:05] Pékin (AFP) La Chine a infligé des amendes à dix équipementiers automobiles japonais, pour un total de 1,24 milliard de yuans (151 millions d’euros), les accusant de s’être entendus sur leur prix pendant plus de dix ans, a annoncé mercredi une autorité de la concurrence.

Parmi les firmes nippones épinglées figurent Denso, Aisan, Mitsubishi Electric, Mitsuba, Yazaki, Furukawa, Sumitomo, ainsi que NSK, JTEKT et NTN, a précisé la puissante Commission nationale pour la réforme et le développement (NDRC) dans un communiqué.

Ces entreprises sont accusées de s’être régulièrement concertées entre 2000 et 2011 pour décider des prix de vente de leurs produits en Chine, a précisé la NDRC, qui est l’une des principales autorités chinoises de la concurrence.

Selon la télévision d’Etat CCTV, il s’agit de la plus grosse amende infligée de façon simultanée et collectivement à un groupe d’entreprises pour infractions à la loi antimonopole chinoise, depuis son entrée en vigueur en 2008.

Hitachi Auto Parts et Nachi –deux autres équipementiers japonais qui auraient également pris part à ces différentes ententes sur les prix– ont pour leur part échappé à toute pénalité, en raison de leur collaboration active et des preuves qu’ils ont apportées aux enquêteurs, a ajouté la NDRC.

Les dix équipementiers sanctionnés écopent quant à eux d’amendes individuelles s’échelonnant entre 30 et 290 millions de yuans.

NSK avait d’ores et déjà fait état mardi, dans un communiqué, d’une amende s’élevant à 174,92 millions de yuans (21,25 millions d’euros).

Selon un média d’Etat, les régulateurs chinois enquêtent sur plus de 1.000 entreprises, locales et étrangères, de l’industrie automobile.

Outre l’allemand Audi (groupe Volkswagen) et l’américain Chrysler (groupe Fiat Chrysler), accusés de “pratiques monopolistiques”, la NDRC a fait état d’investigations visant l’allemand Mercedes-Benz (groupe Daimler), et elle avait indiqué début août se pencher sur douze firmes japonaises sans les identifier.

Les autorités avaient précédemment fait part de leurs préoccupations concernant les prix des véhicules importés et des pièces détachées automobiles, considérés comme exagérément élevés.

Dominé par les constructeurs étrangers et leurs coentreprises, le marché automobile chinois, le plus important au monde, connaît une croissance insolente, avec un bond de 14% des ventes l’an dernier, à 21,98 millions de véhicules.

Depuis l’an dernier, Pékin a lancé de vastes enquêtes sur les pratiques commerciales de grands groupes étrangers, notamment des laboratoires pharmaceutiques, des fabricants de lait infantile ou, plus récemment, des firmes informatiques.

Les pénalités pour infractions à la loi antimonopole peuvent s’élever jusqu’à 10% des revenus engrangés l’année précédente.