ésidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen, le 16 juillet 2014 au Capitole à Washington (Photo : MANDEL NGAN) |
[22/08/2014 14:57:43] Washington (AFP) La présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen a estimé vendredi que le marché de l’emploi américain n’était pas “encore totalement remis” tout en avertissant que si les progrès s’accéléraient, une hausse des taux plus rapide interviendrait.
Dans un discours à la conférence de Jackson Hole (Wyoming), Mme Yellen a affirmé qu’il n’y avait “pas de recette simple” pour mener une politique monétaire dans un contexte “de considérable incertitude” sur l’évolution de l’inflation et du chômage.
La patronne de la Fed a par ailleurs confirmé que la fin des achats d’actifs pour soutenir la reprise –la troisième vague d’assouplissement monétaire exceptionnel de la Fed depuis la récession–, est prévue pour octobre.
Dans une allocution consacrée à l’emploi et à la politique monétaire lors de cette conférence académique annuelle qui rassemble des responsables monétaires du monde entier, Mme Yellen est pour la première fois apparue un peu moins du côté des “colombes”, qui privilégient d’abord l’emploi au détriment de la lutte contre l’inflation.
D’un côté, elle a souligné, comme elle l’a fait dans le passé, que les progrès en matière de taux de chômage “surestimaient” l’état véritable du marché de l’emploi. Elle a évoqué les nombreux emplois à temps partiels et les chômeurs découragés ne cherchant plus d’emploi. Le taux de chômage se situe actuellement à 6,2% aux Etats-Unis contre 7,3% il y a un an.
D’un autre côté, Mme Yellen n’a pas exclu que l’inflation se réveille plus vite, affirmant que les salaires, dont l’évolution réelle “a été quasiment plate”, puissent “augmenter beaucoup plus rapidement”.
La hausse des prix est pour l’instant bien en dessous de l’objectif à moyen terme de 2% de la Fed (1,6%, selon l’indice PCE).
“Si les progrès du marché de l’emploi se poursuivent plus rapidement et que l’inflation progresse aussi plus vite (…), alors des hausses sur des taux sur les fonds fédéraux pourraient intervenir plus rapidement, et continuer plus rapidement aussi”, a-t-elle ainsi affirmé.
La présidente du Comité de politique monétaire (FOMC) a reconnu “les différentes interprétations” qu’il existait au sein des responsables monétaires et économiques sur l’appréciation de l’évolution de l’économie américaine. Elle a souligné “les difficultés” et “la complexité à évaluer la relation entre la marge des ressources inutilisées du marché de l’emploi et le déclenchement des tensions inflationnistes”.
La présidente de la Fed a plaidé également une nouvelle fois pour la prise en compte de nombreux différents indicateurs –allant du taux d’abandon des emplois à celui des postes à temps partiel, pour évaluer la santé du marché de l’emploi.