Une fusée Soyouz a décollé de Guyane avec deux satellites Galileo

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écembre 2013 par ESA-CNES-Arianespace de la préparation du lancement de la fusée Soyouz transportant le satellite Gaia sur la base de Kourou en Guyane (Photo : Jm Guillon)

[22/08/2014 15:07:34] Paris (AFP) Une fusée Soyouz a décollé vendredi du Centre spatial guyanais (CSG), emportant à son bord deux satellites du système de navigation européen Galileo, le concurrent du GPS américain, selon une retransmission du tir sur internet.

Pour son neuvième lancement depuis la Guyane française, le mythique lanceur russe emporte une charge de quelque 1,6 tonne au décollage et doit placer les satellites sur une orbite circulaire à 23.522 km d’altitude au terme d’une mission de 3 heures et 48 minutes, précise la société Arianespace.

Une dizaine de minutes après le décollage, le 3e étage du lanceur devait se séparer de l’étage supérieur Fregat, qui renferme les deux satellites, puis allumer son propre moteur pour atteindre une orbite de transfert au-dessus de la Terre.

Initialement prévu jeudi, le lancement avait dû être reporté à cause d’une météo défavorable.

Si tout se passe comme prévu, Galileo Sat-5 et Sat-6 s’ajouteront aux quatre satellites déjà déployés pour valider le système de navigation voulu par la Commission européenne.

Lancés par paire en octobre 2011 et octobre 2012 depuis la Guyane, ces quatre engins – nombre minimum pour déterminer de façon précise une position à la surface du globe – ont permis de faire la démonstration du système, à la fois dans l’espace et pour les installations au sol.

Ces quatre premiers satellites “tests” ont été construits par un consortium mené par Airbus Defence and Space (ex-Astrium) et assemblés à Rome par Thales Alenia Space. La construction de 22 satellites complémentaires a déjà été confiée à la PME OHB en Allemagne.

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éristiques du système européen de positionnement Galileo avec son réseau de satellites

Deux nouveaux satellites doivent être lancés depuis la Guyane fin 2014. La constellation Galileo se déploiera ensuite progressivement, avec six à huit engins lancés chaque année par les fusées Soyouz (cinq lancements à raison de deux satellites par tir) et Ariane 5 (trois lancements à raison de quatre satellites par tir) depuis Kourou, tandis que les éléments du réseau au sol seront mis en place.

A terme, le système Galileo devrait compter 30 satellites au total.

Les Européens ont voulu disposer de leur propre technologie, indépendante du système militaire américain GPS. D’un coût de plus de 5 milliards d’euros, le programme est financé à 100% par la Commission européenne et mis en oeuvre par l’agence spatiale européenne (ESA).