Goldman Sachs rachète pour 3,15 milliards de dollars de produits financiers pour solder des poursuites

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ège de Goldman Sachs à New York, le 22 juin 2010 (Photo : Stan Honda)

[22/08/2014 21:56:13] New York (AFP) La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi qu’elle allait racheter pour 3,15 milliards de dollars de produits financiers adossés à des crédits immobiliers à risque (“subprime”) afin de solder des poursuites.

Ces produits financiers avaient été vendus entre 2005 et 2007 aux sociétés de refinancement hypothécaires Freddie Mac et Fannie Mae, qui avaient par la suite été emportées par la crise financière et placées sous la tutelle de l’Etat.

La transaction entre dans le cadre d’un accord amiable avec la FHFA, le régulateur qui supervise Fannie et Freddie.

Outre Goldman Sachs, la FHFA avait lancé des poursuites contre une série d’établissements bancaires ayant cédé aux deux organismes de refinancement hypothécaire des produits financiers immobiliers toxiques, basés sur des crédits octroyés à des emprunteurs insolvables (les fameux “subprime”).

Les banques étaient accusées d’avoir menti à l’époque sur les risques représentés par ces produits financiers, et ont depuis réglé la plupart des contentieux à l’amiable.

Goldman Sachs précise que l’accord de vendredi règle “toutes les plaintes déposées par la FHFA au niveau fédéral comme au niveau des Etats” concernant des produits financiers liés aux crédits immobiliers vendus à Fannie et Freddie.

La banque assure que l’essentiel du coût de l’accord est couvert par les réserves qu’elle a constituées pour couvrir ses litiges judiciaires.

Les crédits subprime et les pratiques des banques américaines dans les années précédant la crise continuent de leur coûter très cher, du fait de la multitude de plaintes et procédures d’origines diverses à leur encontre.

Un accord amiable d’un montant historique de près de 17 milliards de dollars a encore été annoncé jeudi entre Bank of America et le département de la Justice, 6 Etats américains et plusieurs régulateurs.

Goldman Sachs avait elle-même soldé des poursuites du gendarme boursier (SEC) en échange d’un paiement de 550 millions de dollars en 2010, mais un de ses courtiers, le Français Fabrice Tourre, avait été jugé coupable de fraude boursière après un procès à New-York l’an dernier.