énérale du FMI, Christine Lagarde, à Paris le 18 juillet 2014 (Photo : MIGUEL MEDINA) |
[25/08/2014 07:30:39] Genève (AFP) Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, a souhaité que l’Allemagne joue un rôle moteur dans la reprise économique en Europe, qui “est laborieuse”, dans un entretien diffusé lundi par la Radio Télévision Suisse (RTS).
“Ce qui est, je crois, très important pour l’Allemagne est de participer au mouvement de reprise de manière intense. Elle a les moyens de le faire”, a déclaré Mme Lagarde.
Selon la responsable internationale, l’Allemagne dispose en effet de “marges de manoeuvre”, comme l’ont montré les négociations salariales outre-Rhin.
“On s’aperçoit que dans les négociations salariales entre les organisations syndicales et les organisations patronales des marges de manoeuvre sont dégagées. Il faut espérer que ce mouvement s’amplifie et permette de tirer la reprise européenne”, a-t-elle ajouté.
Samedi, le ministre français de l’Economie, Arnaud Montebourg, a estimé dans un entretien au quotidien Le Monde, qu’il fallait “hausser le ton” face à l’Allemagne, “prise au piège de la politique austéritaire (sic)”.
M. Montebourg a jugé que la France, où la croissance tarde à percer, ne pouvait plus “se laisser faire”.
L’Allemagne a opposé une fin de non-recevoir à l’appel du président français François Hollande pour une réorientation des politiques européennes en faveur de la croissance et de l’emploi.
Interrogée par la RTS sur le curseur entre “austérité” et “relance”, Christine Lagarde a estimé pour sa part que “beaucoup d’austérité a été mise en oeuvre. On a eu un processus de consolidation budgétaire très fort pendant les trois dernières années. Fort heureusement, en 2014, 2015, cette consolidation budgétaire est beaucoup plus faible. (…) Ce réglage-là nous paraît convenable actuellement. Il ne faut pas en faire plus”.