Le ton est monté d’un cran entre la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) et le ministère de l’Economie des Finances à propos de la date de l’entrée en vigueur de la taxe touristique prévue dans la loi de finances complémentaire.
Dans un communiqué rendu public dimanche 24 août, la FTAV se dit avoir appris “avec grande surprise la décision gouvernementale de mettre en application la nouvelle taxe de sortie de 30 dinars à compter du 28 août 2014“. Car, “le choix de cette date, pris de toute évidence dans la précipitation, va créer d’énormes difficultés pour les centaines de milliers de non-résidents actuellement en vacances en Tunisie au moment où ils quitteront le territoire“, ajoute la FTAV.
Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV, estime que «les touristes actuellement en Tunisie n’ont pas été informés de cette taxe lors de leur arrivée; sa mise en application immédiate risque d’être mal assimilée, ce qui risque de nuire fortement à l’image de notre destination et créer de grands problèmes au moment de leur départ notamment pour ceux qui ne l’avaient pas prévue dans leur budget».
On aura donc compris, ce n’est tant pas la création de cette taxe qui provoque l’ire de la FTAV –elle n’est pas contre-, mais son application “immédiate“, étant donné que “le ministère du Tourisme avait évoqué dans un premier temps que son entrée en vigueur se ferait le 1er octobre 2014…“, ce qui aurait permis aux agences de voyages tunisiennes et aux tour-opérateurs de prendre leurs dispositions suffisamment à l’avance.
Par conséquence, la FTAV espère que les autorités concernées reviendront sur la date d’entrée en vigueur de la taxe de sortie, soulignant que, “… dans l’état actuel des choses, elle provoquera plus de tort à la Tunisie touristique que les recettes qu’elle génèrera pour le Trésor public“.
Quel gouvernement technocrate ! Au lieu de résoudre, de manière professionnelle, les problèmes qui se posent, il en crée d’autres. Après l’UGTT qui refuse la ponction sur les salaires prévue dans la loi de finance complémentaire 2014, le ministère de l’Economie et des Finances se met sur le dos les agences de voyages.