ésident zimbabwéen Robert Mugabe à Harare le 7 juin 2014 (Photo : Jekesai Njikizana) |
[25/08/2014 12:04:34] Pékin (AFP) Le président zimbabwéen Robert Mugabe a été accueilli lundi à Pékin par son homologue Xi Jinping, avec l’espoir affiché d’obtenir un renforcement des investissements chinois pour redresser l’économie en difficulté de son pays.
“L’amitié traditionnelle entre la Chine et le Zimbabwe a été forgée en luttant de concert contre l?impérialisme, le colonialisme et l’hégémonisme (…) En 34 ans de relations, nous nous sommes réciproquement soutenus sur nos voies de développement respectives”, a déclaré Xi, lors d’une réception au Grand palais du Peuple.
“Nous nous sentons ici comme chez nous”, lui a répondu M. Mugabe, à qui Pékin a accordé les honneurs militaires au grand complet.
“Nous sommes prêts à poursuivre nos relations et à s’en servir pour renforcer nos économies. Et le Zimbabwe en sera naturellement le bénéficiaire”, a-t-il poursuivi.
Réélu l’an dernier, Robert Mugabe –qui, à 90 ans, est au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980–, peine à relever l’économie qu’il a ruinée dans les années 2000 et compte sur le puissant soutien financier de Pékin.
Pour cette visite officielle de cinq jours –son treizième voyage en Chine– M. Mugabe est accompagné de ses ministres des Finances, des Transports et de l’Industrie. Il doit rencontrer mardi le Premier ministre chinois Li Keqiang.
Le Zimbabwe cherche à s’assurer des investissements chinois dans les infrastructures, “avec l’accent mis sur l’énergie (…) et les réseaux de transports”, a déclaré le porte-parole du président, George Charamba, dans des propos rapportés dimanche par la presse officielle à Harare.
La Chine est notamment présente au Zimbabwe dans les secteurs des mines (des diamants au platine), de l’agriculture et des travaux publiques.
Les investissements chinois au Zimbabwe (hors secteur financier) ont dépassé les 602 millions de dollars l’an dernier, selon des chiffres officiels.
L’économie zimbabwéenne n’a toujours pas récupéré de la crise provoquée il y a plus de dix ans par la saisie des terres appartenant à la minorité blanche. Selon des économistes indépendants, le taux de chômage atteint désormais les 80%.