ésentoir de journaux français (Photo : Fred Dufour) |
[25/08/2014 14:42:52] Paris (AFP) Le chiffre d’affaires de la presse écrite française a encore perdu 5,3% en 2013, à 8,25 milliards d’euros, à cause d’un recul des recettes publicitaires (-8,5%) et des ventes (-3,5%), non compensé par des recettes numériques encore très marginales, indique une étude du ministère de la Communication.
Alors que le secteur affiche sa sixième année de recul consécutive, ses recettes numériques ont à peine franchi en 2013 la barre des 5% du chiffre d’affaires des 300 plus grands acteurs de la presse en France : Internet n’a représenté que 5,2% de leurs recettes, à peine mieux qu’en 2012, selon cette étude de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC).
Par type de presse, l’activité internet ne représentait l’an dernier que 2,7% des recettes de la presse nationale généraliste, 0,4% de celles de la presse locale et 2,8% pour la presse spécialisée grand public.
Les ventes au numéro (en kiosque ou point de vente de presse) ont reculé de 5,9%, après -2% en 2012, et les recettes d’abonnements, en hausse en 2012, ont elles aussi légèrement reculé (-0,8%).
Côté publicitaire, les ventes d’encarts ont diminué de 8,2% et les petites annonces de 9,5%. Depuis 2007, les recettes publicitaires de la presse écrite ont perdu 2 milliards d’euros. Elles ne s’élèvent plus qu’à 3 milliards aujourd’hui.
Pour les seuls quotidiens nationaux généralistes, les recettes ont baissé de 4,8% en 2013, alors que la presse généraliste locale a mieux résisté. La presse spécialisée grand public, dont le nombre de titres ne cesse d’augmenter (déjà 2.400 titres, pour 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires) affiche un recul de 5,6% et la presse gratuite de 11%.
Pour l’ensemble de la presse écrite, depuis 1990 la part des ventes est passée de 52,5% du chiffre d’affaires global en 1990 à 64% en 2013.
Le secteur de la presse représentait 1% du PIB dans les années 1970-1980, est passé sous les 0,5% en 2010 et sous les 0,4% en 2013.