éparation de la centrale nucléaire dirigée par Tepco, le 9 juillet 2014 (Photo : Kimimasa Mayama) |
[26/08/2014 07:32:55] Tokyo (AFP) La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a été condamnée mardi à payer 49 millions de yens (365.000 euros) à la famille d’une personne dont le suicide a été motivé par des conditions de vie bouleversées à cause de l’accident atomique, selon un tribunal régional.
Pour la première fois dans un cas de ce type, la justice a considéré que la plainte de la famille était recevable, alors que Tokyo Electric Power (Tepco) arguait à l’inverse que les conséquences de la catastrophe nucléaire “n’étaient qu’une raison parmi d’autres” de la dégradation de l’état de santé de la victime.
Hamako Watanabe s’était donné la mort par le feu en s’aspergeant d’essence le 1er juillet 2011 à l’âge de 58 ans, lors d’un retour ponctuel dans sa maison de Kawamata, ville située à 40 kilomètres de la centrale, où l’évacuation avait été ordonnée à partir d’avril. Mme Watanabe souffrait d’une dépression après avoir été forcée de quitter cette habitation.
Tout en s’excusant “pour avoir causé du souci à la population” et exprimant ses condoléances, Tepco a dit à l’AFP “avoir pris connaissance du verdict, mais n’avoir encore rien décidé” quant à la possibilité de faire appel ou non de cette décision de justice.
Le mari de Mme Watanabe et trois autres proches avaient déposé plainte auprès de la cour de la préfecture de Fukushima en réclamant à Tepco des dommages et intérêts de 91,16 millions de yens (680.000 euros).
La compagnie avait déjà payé des dommages à une autre famille d’une personne qui s’était suicidée, mais via un arrangement conclu à l’amiable, rappellent les médias.
Quelque 125.000 personnes continuent de vivre hors de leur domicile qu’ils ont dû quitter à cause de la contamination radioactive autour de la centrale Fukushima Daiichi, saccagée par le gigantesque tsunami du 11 mars 2011 au nord-est de l’archipel.