ève (Photo : Odd Andersen) |
[26/08/2014 12:03:25] Pretoria (AFP) L’économie sud-africaine, la plus industrialisée du continent, a échappé de justesse à la récession au deuxième trimestre, affichant une croissance de 0,6% après un plongeon de l’activité au premier trimestre, a annoncé mardi l’agence nationale des statistiques.
L’Afrique du Sud, en panne de croissance depuis trois ans, est sortie seulement fin juin d’une grève historique qui a paralysé les trois premiers producteurs mondiaux de platine pendant cinq mois et a fortement pesé sur l’activité nationale.
L’économie d’un pays est considérée comme en récession après deux trimestres consécutifs de ralentissement.
Le rebond du deuxième trimestre par rapport au premier n’a été rendu possible que par une croissance de l’activité de l’administration liée aux législatives de mai. Les secteurs des transports, du stockage et des télécoms ont aussi apporté une contribution positive à l’économie, selon Statsaa.
En revanche, le bras de fer salarial sans précédent dans les mines de platine a provoqué une nouvelle contraction de l’activité minière, affectant au passage tout le secteur manufacturier, a détaillé Statssa.
“Il n’y a pas que le platine, mais il y a eu aussi une mauvaise performance dans les mines d’or. Toute l’activité minière en général a également très mal marché”, a souligné lors d’un point presse Gerhardt Bouwer, un responsable statistique.
“C’est un cumul de toutes les industries”, a-t-il dit.
En rythme annuel, la croissance est tombée à 1% par rapport au deuxième trimestre 2013, a précisé l’agence statistique sud-africaine, alors que la banque centrale et la plupart des économistes ne cessent de réviser à la baisse leurs prévisions pour 2014 et 2015.
La banque centrale ne compte plus pour cette année que sur une croissance de 1,7% contre 2,1% attendus précédemment (et 2,8% au début d’année).
Ces chiffres sont très inférieurs à ceux du reste de la région, le Fonds monétaire international (FMI) prévoyant une croissance de 5,4% pour l’Afrique subsaharienne, et totalement insuffisant pour résorber le chomâge élevé et créer des emplois dans un pays en pleine croissance démographique.