Le taux de croissance de l’économie nationale s’établit à 2% au cours du deuxième trimestre 2014 contre 2,2% au premier trimestre de cette année et 2,8% durant le deuxième trimestre de 2013. C’est ce qu’indiquent les chiffres de l’Institut National de la statistique (INS).
Durant le premier semestre de 2014, le taux de croissance de l’économie tunisienne s’est établi à 2,1% par rapport à la même période de 2013. L’INS explique ce recul par une baisse de 5,8% de la production des industries non manufacturières (INM), en raison de la régression de 15% de la production du secteur d’extraction du pétrole et du gaz naturel (filières qui contribuent de 38% à la valeur ajoutée du secteur des INM).
Cependant, la croissance importante du secteur des services marchands et non marchands a permis de limiter l’impact de la baisse du secteur des INM sur le taux de croissance global.
Le secteur des services marchands a enregistré, lors du deuxième trimestre de 2014, une croissance de 3,8% basée essentiellement sur la croissance de l’activité des services hôteliers et des cafés (1,9%).
Cette croissance s’explique également par celle de l’activité du transport (3,1%), outre la persistance de la croissance du secteur des télécommunications au rythme de 8,5%. Les services non marchands relatifs essentiellement aux prestations de services de l’administration publique continuent de progresser à raison de 4,6%.
Le secteur des industries manufacturières garde un taux de croissance faible ne dépassant pas 1% en comparaison avec la même période de 2013. Cette faible croissance est due à la hausse de la valeur ajoutée du secteur textile-habillement et du cuir (2,8%) ainsi que celle du secteur des industries mécaniques et électriques (IME) de 0,8%.
En revanche, la production des secteurs des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (IMCCV) ainsi que celle des industries agricoles et alimentaires (IAA) ont baissé respectivement de 3,7% et 2,1%.
Le taux de croissance total escompté pour toute l’année 2014 a été fixé par l’actuel gouvernement à 2,8% contre 3,2% en 2013.