Economie : Le FMI décaisse un prêt de plus de 378 MDT au profit de la Tunisie

Par : TAP

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Conseil d’administration du FMI a approuvé, vendredi 29 août, un décaissement de
217,5 millions de dollars au profit de la Tunisie, soit l’équivalent de 378,3
millions de dinars tunisiens annoncé le FMI.

Ce décaissement intervient après l’achèvement de la quatrième revue des
résultats économiques enregistrés par la Tunisie dans le cadre d’un programme de
24 mois appuyé par un accord de confirmation, précise la même source. Le total
des décaissements est ainsi porté à environ 1,1 milliard de dollars, soit 1,9
milliard de dinars, lit-on dans le communiqué de l’institution financière
internationale.

Pour rappel l’accord de confirmation de deux ans, d’un montant de 1,74 milliards
de dollars (2,8 MDT), soit 400% de la quote-part de la Tunisie au FMI) et visant
à aider la Tunisie dans ses réformes économiques, a été approuvé par le Conseil
d’administration le 7 juin 2013.

A l’issue des délibérations du Conseil d’administration sur la Tunisie, Naoyuki
Shinohara, Directeur général adjoint et président du Conseil par intérim, a
affirmé que “la Tunisie est sur le point d’achever sa transition politique avec
la tenue d’élections au dernier trimestre de 2014 et les progrès de la
transition permettent de rallier le soutien des partenaires au développement”.
Néanmoins, a-t-il souligné, la situation économique demeure difficile. La
croissance est timide, le chômage reste élevé et les déséquilibres extérieurs
croissants exercent des pressions sur le taux de change et sur les réserves.

Pour autant, il s’est félicité, par ailleurs, de la progression des réformes
structurelles en dépit de la complexe conjoncture intérieure et régionale,
affirmant que les autorités ont rattrapé les retards observés dans certains
domaines. “Sur le plan des finances publiques, les résultats ont été solides au
premier semestre, et il reste essentiel de poursuivre l’assainissement pour
ancrer la stabilisation macroéconomique”, selon le responsable.

La réforme des subventions énergétiques et une maîtrise rigoureuse de la masse
salariale amélioreront la composition du budget, qui bénéficiera également de
l’augmentation des dépenses sociales et des dépenses d’investissement, a-t-il
dit. Il a ainsi préconisé des réformes exhaustives des recettes, un renforcement
de la gestion des finances publiques, et une réforme des entreprises publiques
pour accompagner l’assainissement des finances publiques et contribuer à
promouvoir une croissance plus solidaire.

Un resserrement de la politique monétaire permettrait de résister aux tensions
inflationnistes et de réduire les pressions sur le taux de change, a-t-il
précisé. Une plus grande flexibilité du taux de change permettrait aussi de
reconstituer des volants de réserves de change, de corriger les graves
déséquilibres extérieurs et d’améliorer la compétitivité, selon ses dires.

Shinohara a ainsi appelé à l’intensification des travaux sur le droit de la
concurrence et le cadre des partenariats public-privé afin de favoriser le
développement du secteur privé. Enfin, a-t-il conclu, la conférence «Investir en
Tunisie» qui se déroulera bientôt devrait jouer un rôle important à cet égard».