à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[01/09/2014 08:13:28] Paris (AFP) Le groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free, chutait lundi matin à la Bourse de Paris, pénalisé par l’annonce de résultats inférieurs aux attentes au premier semestre.
A 09H44 (07H44 GMT), la valeur perdait 3,20% à 161,85 euros, alors que l’indice CAC 40 était presque stable (+0,01%).
Le bénéfice net du groupe a reculé de 1,3% au premier semestre, à 139,9 millions d’euros, en raison des amortissements liés au développement de son réseau 4G.
Iliad a toutefois indiqué qu’il devrait atteindre un an plus tôt que prévu ses objectifs de vente, à savoir 4 milliards d’euros fin 2014.
“Les résultats semestriels sont inférieurs au consensus” et “marqués par une concurrence accrue”, relève un analyste parisien.
Ce dernier observe que le groupe fait moins bien que prévu que ce soit pour l’excédent brut d’exploitation et le chiffre d’affaires.
En particulier, “la performance commerciale sur l?ADSL semble mitigée: la part de conquête ressort à 12%, en net retrait par rapport aux trimestres précédents, reflétant l?agressivité commerciale de Bouygues Telecom”, souligne l’analyste parisien.
Selon lui, Iliad peut toutefois espérer s’appuyer à l’avenir sur le fait que la majorité de ses abonnés mobiles paie un forfait très bon marché et pourrait monter en gamme, ainsi que sur la poursuite du déploiement des réseaux mobiles et de fibre optique.
Les analystes de Deutsche Bank demandent pour leur part des réponses aux deux grandes interrogations sur le groupe: la consolidation potentielle du marché français et l’acquisition possible de T-Mobile aux Etats-Unis. Ces réponses sont, pour eux, “essentielles pour la performance de l’action”.
Iliad n’a pas souhaité faire de commentaire à ce stade concernant son offre sur la filiale américaine de Deutsche Telekom.
De son côté, l’analyste parisien a abaissé son objectif de cours à 180 euros, contre 200 euros précédemment, en maintenant sa recommandation à “conserver”, pour “traduire une diminution de la probabilité d?une consolidation du secteur (…) et un accroissement de la concurrence sur le haut-débit fixe”.
L’absence de consolidation du secteur, en particulier le passage de quatre à trois opérateurs, pèse depuis plusieurs semaines sur les valeurs télécoms à la Bourse de Paris, les investisseurs craignant que cela entretienne la guerre des prix et pèse sur les marges.