ée le 1er septembre 2014 (Photo : Alain Jocard) |
[01/09/2014 20:09:04] Rennes (AFP) Le nouveau ministre de l’Economie Emmanuel Macron a déclaré dans une interview au quotidien régional Ouest France qu’il attendait des entreprises qu’elles montrent leur engagement, à l’instar du gouvernement.
“Le gouvernement a montré son engagement à travers le CICE, le pacte de responsabilité et de solidarité. J?attends qu?il en soit de même pour les entreprises”, a affirmé Emmanuel Macron, qui doit effectuer mardi son premier déplacement depuis sa nomination, dans la Manche où il visitera l’une des plus importantes Scop de France.
“L?entreprise est le coeur de notre économie, c?est elle qui emploie, exporte, innove. Et la scop illustre très bien l?idée que je me fais de l?entreprise : une collectivité humaine qui est aussi la propriété de ceux qui la font”, a précisé le ministre, dans l’édition de mardi de Ouest France. “Il y a une polémique sur les dividendes suite au CICE. Je m?impliquerai personnellement pour que les entreprises clarifient ce point”, a-t-il également souligné.
“Sur le plan de la fiscalité, les choses ont beaucoup changé en faveur des entreprises. Mais la compétitivité ne se réduit pas aux charges et aux impôts”, a affirmé Emmanuel Macron, notant que “la compétitivité, c?est l?organisation de l?entreprise, son financement, la montée en gamme et en qualité, la meilleure adaptation du droit du travail, l?investissement productif”.
Questionné sur sa vision de la gauche, le ministre répond qu’il “n?est pas interdit d?être de gauche et de bon sens : si on ne produit pas, ma grand-mère m?a toujours dit qu?on n?avait pas grand-chose à distribuer”.
“Être de gauche, pour moi, c?est en effet être efficace, recréer les conditions pour investir, produire et innover (…), être juste pour que les efforts comme les gains soient équitablement répartis. Être de gauche, c?est être responsable, ce n?est pas prendre une posture, c?est essayer de faire bouger les choses (…) être davantage du côté du risque que de la rente”.
“J?ai 36 ans. J?ai des convictions et je suis aujourd?hui en responsabilité, mais je ne me vois pas comme un homme politique. Je ne sais pas ce que je ferai demain. Ce que je sais simplement, c?est que ma génération aura à rendre des comptes longtemps”, a poursuivi le ministre de l’Economie.