Malgré les protestations de l’ODC -Organisation de défense du consommateur-, le prix du lait à la production et à l’industrialisation augmentera bel et bien, à partir du 1er octobre 2014. C’est en tout cas ce qu’a indiqué une source proche de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) qui a fait savoir que cette augmentation sera prise en charge par la Caisse générale de compensation (CGC) afin d’éviter son impact négatif sur le pouvoir d’achat du consommateur.
Les différents intervenants dans la filière laitière (ministères, organisations professionnelles, organisation pour la défense du consommateur…) se sont mis d’accord sur une hausse de 40 millimes par litre en faveur des agriculteurs et 20 millimes au profit des industriels.
Bien que la considérant comme «non lucrative», l’UTAP a accepté cette augmentation. D’après la même source, l’organisation agricole a proposé dès le départ une augmentation de 150 millimes le litre à la production. Elle a ajouté que le coût d’un seul litre oscille, actuellement, entre 800 et 850 millimes, alors que la plupart des éleveurs et agriculteurs vendent le litre du lait entre 700 et 740 millimes.
La même source estime que face à la hausse continue du coût de production du lait, toute la filière laitière peine à poursuivre naturellement son rythme d’activité et risque l’anéantissement.
Le directeur général du groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait, (GIVLAIT), Lotfi Chammakhi a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, qu’une convention sera prochainement signée entre les différents intervenants (ministères de l’agriculture, de l’industrie et du commerce, l’organisation patronale et l’organisation agricole). La hausse des prix du lait attendue à la fin de l’année actuelle fait suite à un accord entre les différents intervenants de ne pas augmenter les prix des produits de base subventionnés durant le reste de la période de l’année 2014.
Le responsable a indiqué que la filière laitière en Tunisie souffre du coût élevé de la production à la suite d’une série d’augmentations des prix des fourrages, de l’énergie (électricité), de la main d’œuvre et de l’emballage, ce qui a eu un impact négatif sur le coût de production et d’industrialisation.
La production nationale du lait a connu, a-t-il dit, jusqu’à la fin du mois de juillet 2014, une hausse de 8,4%, parallèlement à la collecte qui a accusé une augmentation de 7%, et les ventes à raison de 7,5% ainsi que le stock régulateur qui a atteint 48,8 millions de litres, contre 35,6 millions de litres pendant la même période de l’année dernière.
L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) avaient publié conjointement avec l’UTAP un communiqué commun dans lequel, les deux organisations ont mis en garde contre l’arrêt de la production, de l’industrialisation et de la transformation du lait dès le 1er septembre courant dans le cas du refus de réviser les prix.