ébat au Parlement, le 25 février 2014 (Photo : Pierre-Philippe Marcou) |
[02/09/2014 11:58:42] Madrid (AFP) Le ministre espagnol du Budget Cristobal Montoro a indiqué mardi que l’Espagne avait récupéré près de 28 milliards d’euros depuis le lancement en 2012 d’un plan contre la fraude fiscale, “fléau” qui freine la reprise économique naissante.
Le ministre a ajouté devant une commission parlementaire que la lutte contre les fraudeurs était la “seule voie pour en finir avec ce fléau”, “véritable attentat social” qui entrave la “reprise” économique alors que l’Espagne a renoué mi-2013 avec la croissance.
Grâce à “la lutte contre la fraude”, Madrid a récupéré 11,5 milliards en 2012 puis 10,9 milliards en 2013 et 5,5 milliards au premier semestre de cette année, a annoncé Cristobal Montoro.
Peu après son arrivée au pouvoir, fin 2011, alors que l’Espagne était plongée dans la crise et affichait un profond déficit public, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait lancé un programme drastique d’austérité, visant à économiser 150 milliards d’euros d’ici fin 2014.
Pour accompagner ces efforts, Madrid jugeait “essentiel” de renforcer son “combat” contre la fraude dans un pays où l’économie souterraine engloutit l’équivalent de 20% à 25% du Produit intérieur brut.
Selon le syndicat des inspecteurs du fisc Gestha, l’activité au noir en Espagne a augmenté de 15 milliards d’euros en moyenne par an depuis 2008, pour atteindre presque 253 milliards d’euros en 2012, soit 24,6% du PIB.
Le gouvernement a notamment augmenté le nombre d’inspections du fisc et limité les paiements en espèces impliquant les entreprises à un montant de 2.500 euros maximum, en plus de durcir dans le code pénal les peines visant les délits fiscaux.
Ces mesures “représentent probablement la réforme légale contre la fraude la plus ambitieuse de notre démocratie”, avait affirmé Mariano Rajoy en dressant le premier bilan de ses résultats, fin 2012.