Ce n’est guère une surprise: la Tunisie figure en 87ème position du classement du rapport de la compétitivité globale du Forum de Davos, rendu public mercredi 3 septembre 2014. Notre pays, réintégré en 2013 dans ce classement, après avoir été exclu en 2012 en raison de la situation qui y prévalait après le 14 janvier 2011, perd ainsi quatre places.
Dans le monde arabe, la Tunisie se classe derrière 8 pays…
– Emirats Arabes Unis (12ème, 19ème en 2013),
– Qatar (16ème, 13ème en 2013),
– Arabie Saoudite (24ème, 20ème),
– Koweït (40ème, 36ème),
– Bahreïn (44ème, 34ème),
– Oman (46ème, 33ème),
– Maroc (72ème, 77ème),
– Algérie (79ème, 100ème)
… et devance les autres pays arabes classés:
– Liban (112ème, 103ème),
– Egypte (qui se maintient à la 118ème place),
– Libye (125ème, 108ème),
– Mauritanie (140ème, 141ème),
– Yémen (141ème, 145ème).
En Afrique, la Tunisie est devancée par 6 pays…
– Ile Maurice (39ème, 45ème),
– Afrique du Sud (56ème, 53ème),
– Rwanda (62ème, 66ème),
– Maroc (72ème, 77ème),
– Botswana (toujours à la 74ème place),
– Algérie (79ème, 100ème)
… et en distance
– Namibie (88ème, 90ème),
– Kenya (90ème, 96ème),
– les Seychelles (91ème, 80ème),
– Zambie (95ème, 93ème),
– Gabon (105ème, 112ème),
– Lesotho (106ème, 123ème),
– Ghana (110ème, 114ème),
– Sénégal (111ème, 113ème),
– Cap Vert (113ème, 122ème),
– Côte d’Ivoire (114ème, 126ème),
– Ethiopie (117ème, 127ème),
– Egypte (118ème),
– Tanzanie (120ème, 125ème),
– Swaziland (122ème, 124ème),
Zimbabwe (123ème, 131ème), etc.
La Tunisie recule également sur le plan du score, passé de 4,06 en 2013 à 3,96 en 2014. De sorte qu’elle n’est plus que troisième à l’échelle maghrébine après avoir été leader jusqu’en 2011, souligne Fayçal Derbal, membre du Comité directeur de l’Institut arabe des chefs d’entreprise, lors de la présentation de l’édition 2014-2015 du rapport du Forum de Davos sur la compétitivité globale, mercredi 3 septembre.
M. Derbal impute ce recul à trois facteurs. Le premier est le coût du terrorisme, crimes et violences, et crime organisé, un «poste» dans lequel la position de la Tunisie s’est fortement dégradée. En effet, alors qu’elle figurait respectivement en 28ème, 5ème et 17ème position, pour ces trois facteurs (terrorisme, crimes et violences, et crime organisé), elle pointe aujourd’hui aux 133ème, 107ème et 103ème places.
L’évolution est similaire pour les facteurs économiques –deuxième raison du recul de la Tunisie-, à savoir l’épargne nationale (106ème, contre 38ème auparavant), l’inflation (108ème, 85ème), la politique agricole (105ème, 8ème), et les relations du travail (118ème, 32ème).
La Tunisie ne fait pas mieux en matière d’innovation: la capacité d’innovation a été jugée en recul (107ème, 36ème), ainsi que la qualité des institutions de recherche (109ème, 38ème).