Affaire Google : Bruxelles étudie toujours les arguments des plaignants

b3ef3979c9bb85cfac5ae7691fe94480ad8c8f8a.jpg
ée des bureaux de Google à Bruxelles (Photo : Georges Gobet )

[03/09/2014 12:48:15] Bruxelles (AFP) La Commission européenne est toujours en train d’examiner les arguments des plaignants dans l’enquête qu’elle a ouverte contre le géant d’internet Google pour abus de position dominante.

“Nous sommes en train d’analyser les réponses, les arguments mis en avant par les plaignants. Nous sommes dans ce processus”, a déclaré mercredi le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, au cours d’un point de presse.

Le géant américain se voyait reprocher principalement de mettre en avant sur ses pages ses propres services spécialisés, au détriment des moteurs de recherche concurrents, par exemple des comparateurs de prix comme Kelkoo ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia ou lastminute.com.

M. Almunia avait annoncé en février que les propositions de “remèdes” de Google étaient satisfaisantes aux yeux de la Commission, ce qui ouvrait la voie à une solution à l’amiable.

La Commission a adressé au printemps des lettres préalables à un rejet de plainte à 20 plaignants, leur donnant l’occasion de lui faire des réponses argumentées. “Nous avons reçu les réponses entre juillet et début août”, a dit mercredi M. Almunia, précisant avoir reçu au total 18 réponses, qui sont donc en cours d’analyse.

Son porte-parole Antoine Colombani avait indiqué en juillet que M. Almunia comptait décider des prochaines étapes “en septembre”. Il avait lui-même indiqué au printemps vouloir clore le dossier “après l’été”, laissant entendre que ce serait fait avant qu’il quitte ses fonctions fin octobre avec l’ensemble de la Commission sortante.

Mais plusieurs médias ont affirmé en juillet qu’il envisageait finalement, au vu des critiques formulées par les plaignants, de réclamer de nouvelles concessions à Google, ce qui pourrait prolonger l’enquête, ouverte depuis novembre 2010.

La Commission a déjà refusé par deux fois les engagements de Google, jugés insuffisants et dont ses concurrents estimaient qu’ils ne feraient que renforcer son avantage.