Embargo russe : Bruxelles propose une aide supplémentaire de 30 millions d’euros

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Bruxelles va proposer une aide pour le secteur agro-alimentaire (Photo : Jay Directo)

[03/09/2014 13:45:33] Bruxelles (AFP) Bruxelles va proposer cette année 30 millions d’euros supplémentaires pour des programmes de promotion visant à aider le secteur agro-alimentaire affecté par l’embargo russe à trouver de nouveaux débouchés, a annoncé mercredi la Commission européenne.

Elle avait déjà annoncé en août des mesures de soutien sous forme de retrait indemnisé du marché pour les fruits et légumes périssables, et d’aide au stockage pour les produits laitiers en attendant qu’ils trouvent d’autres marchés.

Elle a réfléchi à “un deuxième paquet de mesures” consistant à “faciliter la recherche de nouvelles destinations, de nouveaux marchés” pour les produits souffrant de l’embargo russe, “notamment les produits laitiers, les viandes, les fruits et légumes”, a expliqué au cours d’un point de presse le commissaire chargé de l’Agriculture, Dacian Ciolos.

“Nous envisageons de doubler l’allocation budgétaire pour les programmes de promotion pour cette année”, a-t-il dit, la faisant passer de 30 à 60 millions, “pour financer au maximum des programmes de promotion pour des marchés alternatifs”.

“On parle d’une enveloppe totale de 120 millions d’euros, puisqu’il y a 60 millions d’euros de l’Union européenne et 60 millions d’euros de contributions privées”, a-t-il expliqué. Celles-ci proviendraient des branches professionnelles ou interprofessionnelles et des Etats membres, dans le cadre d’un co-financement.

La Commission proposera cette mesure vendredi aux ministres européens de l’Agriculture, qui doivent se réunir à Bruxelles.

“Un troisième paquet de mesures devra être discuté avec les Etats et le Parlement” européen, consistant en “des compensations ciblées” destinées “notamment aux petites et moyennes exploitations agricoles”, a ajouté M. Ciolos. Mais “j’attends de pouvoir en parler avec les ministres, car il faudra une action conjointe”, a-t-il dit, rappelant que la Commission ne pouvait agir que dans les limites de son budget, qui a été sérieusement raboté par les Etats l’an dernier.