Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a affirmé que “le gouvernement ne prévoit pas de lever complètement la compensation sur les produits de consommation de base, bien qu’il ait procédé à des ajustements au niveau de certains produits, à l’instar du prix de l’énergie destinée aux entreprises”.
M. Ayari a présenté, mercredi matin, le rapport annuel de la BCT pour l’année 2013, au président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar.
Il a déclaré aux médias à l’issue de cette rencontre qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix des produits de première nécessité, tels que le pain et les bouteilles de gaz à usage domestique, au cours de la prochaine période.
Le gouverneur table, par ailleurs, sur une amélioration du taux de croissance, au cours du 2ème semestre 2014, “si la situation politique se stabilise”… la croissance ayant été limitée à 2,1%, au cours de la première moitié de l’année en cours.
Il a évoqué “des prémices de croissance de l’économie tunisienne malgré sa faiblesse”, tout en exprimant son appréhension face à la persistance de la hausse de taux d’inflation et du déficit de la balance commerciale.
Le patron de la BCT a souligné la nécessité de dynamiser l’économie nationale et d’impulser la production, considérant «que le problème de la Tunisie n’est pas économique mais essentiellement politique. Il est possible de poursuivre le développement économique sous n’importe quel gouvernement».
Le gouverneur de la banque des banques a mis en avant l’amélioration du taux de change du dinar par rapport à l’euro et la hausse des réserves du pays en devises, à 113 jours d’importation, à fin août 2014.
Dans une lecture du rapport de la BCT pour 2013, il a évoqué les évènements politiques et notamment les attentats contre des hommes politiques et des agents des forces de l’ordre et de l’armée, ce qui a eu des impacts négatifs sur l’économie.
«Malgré la multiplication des grèves et des interruptions du travail dans plusieurs entreprises, le taux de croissance a été positif, bien que faible l’année dernière», a-t-il souligné.