Pour essayer de changer la donne, il demeure impératif de mettre en place des mesures de redressement immédiates dont les résultats doivent être perceptibles à court terme, estime Chedly Ayari, dans le rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie.
Ces mesures seront essentiellement axées sur la consolidation du rythme de l’activité de production, à travers le regain de la stabilité et de la sécurité, l’arrêt de l’hémorragie du déficit commercial, la redynamisation du secteur touristique et la rationalisation des dépenses publiques.
Parallèlement, il est nécessaire d’éviter des mesures fiscales d’austérité, de renforcer l’effort de recouvrement et de lutter contre l’évasion fiscale.
En outre, des actions immédiates doivent être prises afin de contrecarrer les tensions inflationnistes, telles que la stabilisation de l’offre et de l’approvisionnement des marchés, la constitution de stocks régulateurs, l’intensification du contrôle économique et la lutte contre le commerce parallèle.
A cet effet, les mesures “audacieuses“ préconisées dans le cadre du projet de la loi des finances complémentaire (LFC) 2014 doivent être appuyées par toutes les parties prenantes qui doivent prendre conscience du fait que si certaines de ces mesures sont douloureuses pour telle ou telle catégorie économique ou sociale, elles ne sont pas moins inévitables et leur report ne fera qu’alourdir davantage la facture future de la consolidation budgétaire, souligne M. Ayari.