Un accord-cadre tripartite -Banque européenne d’investissement – Banque tuniso-koweïtienne – Réseau Entreprendre Tunis- a été signé, dimanche 7 septembre au siège de la BTK. Il s’agit d’un partenariat et de financement des petites et moyennes entreprises (PME) et des très petites entreprises (TPE) tunisiennes, d’une valeur de 40 millions d’euros (environ 92 millions de dinars.
A cette occasion, Houssein Mouelhi, directeur général de la BTK, a souligné que la BEI mettra à la disposition de la BTK une ligne de crédit d’un montant de 20 millions d’euros, et que, pour sa part, sa banque réservera parallèlement 20 millions d’euros supplémentaires pour ces PME tunisiennes.
10% de cette enveloppe seront consacrés aux TPE en phase de création ou de croissance, avec un taux d’intérêt préférentiel.
M. Mouelhi estime que la finalisation de cet accord constituera une bouffée d’oxygène pour le financement des PME et TPE tunisiennes et donc pour l’économie tunisienne, et ce d’autant plus que celles-ci représentent pas moins de 90% du tissu économique du pays, mais ne bénéficient que de 15% des financements bancaires.
Partant du constat que la Tunisie a besoin de ressources financières, le DG de la BTK soulignera que «l’orientation actuelle est de recourir aux investissements extérieurs pour financer l’économie du pays, en attendant que les réformes soient mises en place et que la relance économique soit assurée».
Quant au Réseau Entreprendre Tunis, dont le président est Badreddine Ouali (VERMEG), il compte 8 bureaux à travers tout le territoire tunisien et regroupe 130 membres. Il se donne pour mission d’accompagner les jeunes entrepreneurs, en vue de garantir la réussite de leurs projets et la pérennité de leurs affaires. Car, il s’avère que seulement 20% des entreprises nouvellement créées survivent après 5 ans, alors si elles sont accompagnées dès leur démarrage, plus de 80% d’elles survivent.
Le président du Réseau Entreprendre Tunis, Badreddine Ouali, pense également que cet accord de financement sera à même de permettre aux entreprises de pallier le problème de financement, afin de pouvoir faire bouger les lignes et préparer les entreprises leaders de demain.
Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, en visite en Tunisie les 7 et 8 septembre, a souligné que cet accord est le premier du genre à être lancé par la BEI dans la région méditerranéenne. Cependant, les entreprises qui souhaitent bénéficier de ces financements doivent respecter deux critères essentiels, en l’occurrence la transparence fiscale et le respect des exigences environnementales.
Puis d’ajouter : en plus du financement, ce genre de coopération et de partenariat garantira le transfert de savoir-faire des compétences de la BEI aux entrepreneurs tunisiens.