Le secteur de la production animalière a besoin de réformes rapides et profondes aux niveaux des systèmes de production laitière et de viandes rouges. C’est ce qu’estiment les participants au séminaire national, organisé mardi 9 septembre, sur le devenir du secteur animalier à l’horizon 2020. La rencontre a été organisée par l’UTAP avec le concours du Conseil américain des céréales.
Pour le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zar, le secteur ne bénéficie pas assez de l’intérêt du gouvernement, citant à titre d’exemple l’augmentation des prix des aliments pour bétail tout en fixant les prix des viandes.
De son côté, le ministre de l’Agriculture, Lassaad Lachaal, a affirmé que le département œuvre à revoir la stratégie de développement du secteur agricole à l’horizon 2020 avec au programme des plans sectoriels de développement des produits fourragers et de l’élevage des génisses. L’objectif est de préserver le cheptel national et de développer le cheptel de race pour atteindre 445 mille femelles, en 2020.
Le ministère projette, également, de porter le taux de collecte de lait frais de 73%, actuellement, à 85% et la production de viandes rouges de 2% annuellement, pour atteindre 134.000 tonnes en 2020 contre 118.000 tonnes en 2014.
Pour M. Lachaal, il s’agit, également, de porter le taux du cheptel de race immatriculée à 100%, à l’horizon 2020, contre 95% actuellement, outre la réduction du déficit en aliments pour bétail de 2%.
Selon le ministère de l’Agriculture, le secteur de l’élevage représente 37% de la production agricole en Tunisie et compte 415 mille éleveurs d’ovins et caprins, 112 mille éleveurs de vaches, 2800 éleveurs de camélidés.
Le cheptel bovin se compose de 424.000 femelles dont 228.000 de race alors que le cheptel ovin compte plus de 5 millions de femelles, outre 37.000 femelles de camélidés.