Ecosse (Photo : Andrew Cowie) |
[11/09/2014 07:04:45] Londres (AFP) Le géant bancaire britannique la Royal Bank of Scotland (RBS) a prévenu jeudi qu’il déplacerait son siège social en Angleterre si l?Écosse choisissait l’indépendance lors d’un référendum historique la semaine prochaine.
Cette déclaration de cette entreprise emblématique, basée en Écosse depuis près de 300 ans, intervient au moment où les dirigeants politiques britanniques multiplient les initiatives pour dissuader les Écossais d’opter pour la sécession.
Ils mettent en avant les conséquences économiques négatives qu’entraînerait selon eux une indépendance de la région, qui pourrait intervenir dans un délai de 18 mois après le référendum du 18 septembre, si le “oui” l’emportait lors de ce vote.
“De nombreuses incertitudes entourent le référendum écossais qui pourrait avoir des conséquences sur l’environnement fiscal, monétaire, légal, le système de régulation et la notation de la banque”, a expliqué RBS dans un communiqué.
“Pour cette raison, RBS a mis en place un plan pour faire face aux possibles conséquences pour le milieu des affaires d’un vote +oui+ (…). Dans ce cadre, RBS pense qu’il serait nécessaire de redomicilier son siège social et sa principale branche opérationnelle en Angleterre”, a déclaré la banque.
La banque est basée en Écosse depuis 1727 et son siège social se trouve à Édimbourg.
Elle a précisé que ce changement éventuel de domiciliation n’aurait “aucun impact sur les clients de toutes les îles britanniques”, qu’ils soient en Écosse, en Angleterre, au Pays de Galles ou en Irlande du Nord (les territoires constitutifs du Royaume-Uni).
“Cependant, RBS pense qu’il s’agirait de la méthode la plus efficace pour clarifier la situation vis-à -vis de nos actionnaires et pour réduire les risques”, a souligné la banque.
Mercredi soir, un autre géant bancaire britannique, Lloyds, avait annoncé qu’il pourrait “établir de nouvelles entités légales en Angleterre” si l?Écosse devenait indépendante.
Après avoir fait la course en tête depuis le début de la campagne, le camp du “non” à l’indépendance a été rattrapé dans les sondages par les partisans du “oui” et les deux parties semblent désormais au coude-à -coude.