Les réalisations en matière du climat d’affaires en Tunisie sont modestes. C’est ce qui ressort d’un rapport euro-méditerranéen présenté mercredi 10 septembre à Tunis.
De ce fait, la Tunisie est appelée à élaborer une stratégie globale pluriannuelle de développement des petites et moyennes entreprises (PME) basée sur une évaluation des programmes et dispositifs de soutien en place et à renforcer la synergies entre ces programmes.
Le document présenté dans le cadre d’un atelier de formation tenu du 10 au 12 septembre, à Tunis, porte sur l’évaluation des politiques et mesures en faveur des PME, et les pas franchis par la Tunisie depuis 2008.
Il recommande notamment de réviser la loi sur les faillites des entreprises et de poursuivre l’amélioration du cadre législatif en faveur des institutions de micro-crédit.
Il propose en outre «l’adaptation du système de formation professionnelle aux besoins du marché, des entreprises économiques et des secteurs productifs».
Cependant, malgré ces défauts, le rapport estime que la Tunisie «continue d’offrir l’un des climats des affaires les plus favorables et une économie relativement diversifiée au sud de la Méditerranée… Tout au long de la phase de transition menée depuis janvier 2011, le pays a réussi à poursuivre la mise en œuvre de programmes nationaux en faveur des PME».
D’après le directeur général de l’Agence de promotion de l’investissement et de l’Innovation (APII), Noureddine Taktak, le rapport d’évaluation s’inscrit dans le cadre du pacte euro- méditerranéen pour l’entreprise, conclu par les ministres de l’industrie du pourtour méditerranéen depuis 2004. Ce pacte a pour objectif d’évaluer les politiques de ces pays dans le domaine de la promotion de l’entreprise économique.
Une première évaluation de ces politiques réalisée en 2008 a touché les domaines de l’investissement, de la facilitation des procédures et de la promotion du commerce extérieur, alors que la deuxième évaluation réalisée en 2013 et présentée mercredi a cerné les défaillances et les difficultés rencontrées par les PME, a rappelé le responsable.