échange pose à nouveau la question de son devenir (Photo : Stephane de Sakutin) |
[11/09/2014 14:26:00] New York (AFP) Le service de paiements sur internet et par smartphone PayPal (groupe eBay) prépare le terrain à une potentielle acceptation du bitcoin, ce qui pourrait contribuer à légitimer cette monnaie virtuelle controversée.
“Nous sommes persuadés que le bitcoin va jouer un rôle important dans les paiements à l’avenir et nous réfléchissons activement à des moyens de l’utiliser au sein de PayPal”, a indiqué jeudi une porte-parole du service de paiements dans un courriel à l’AFP.
La société assure dans l’immédiat n’avoir “rien à annoncer”.
Mais sa petite filiale Braintree a annoncé en début de semaine qu’elle allait permettre “dans les prochains mois” aux commerçants utilisant sa plateforme de paiements v.zero SDK d’accepter les règlements en bitcoin, une mesure qui pourrait faire office de test pour PayPal.
Braintree est également un service de paiements, qu’eBay vient de racheter et d’intégrer à PayPal. Sa plateforme est utilisée notamment par des sociétés comme AirBnB (location d’hébergements entre particuliers) ou Uber (voitures de transport avec chauffeur).
Braintree revendiquait environ 40 millions d’utilisateurs au moment de l’annonce de l’achat par eBay il y a un an. PayPal est nettement plus gros, avec 152 millions de comptes actifs revendiqués à la fin juin.
Pour permettre à ses utilisateurs de payer ou encaisser des bitcoins, Braintree compte s’allier à la plateforme américaine d’échanges de bitcoins Coinbase, qui gère aussi des porte-monnaies électroniques de cette monnaie et vient justement d’annoncer son lancement dans 13 pays européens.
Le distributeur en ligne américain Overstock.com, qui a réalisé 1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel l’an dernier, annonce pour sa part sur son site internet être “le premier commerçant majeur” à accepter le bitcoin. Cela passe pour lui aussi par un partenariat avec Coinbase.
Le bitcoin est une monnaie virtuelle créée en 2009 par un ou plusieurs mystérieux informaticien(s) cachés derrière le pseudonyme Satoshi Nakamato.
Elle peut permettre d’acheter des biens ou des services auprès de toute personne ou société qui l’accepte comme mode de paiement. Mais ce n’est pas une vraie devise gérée par une banque centrale.
Son cours est très volatil (il a déjà subi plusieurs krachs éclair) et le bitcoin s’est aussi attiré une réputation sulfureuse à cause de son manque de transparence, qui le rend attractif pour les criminels, ou d’événements comme la faillite au printemps de la plateforme d’échanges MtGox, qui avait dû cesser ses opérations après une attaque informatique ayant fait disparaître plus de 600.000 bitcoins.