Le géant chinois Huawei va recruter des centaines de chercheurs en Europe

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énat chinois Huawei exposé à Singapour le 17 juin 2014 (Photo : Roslan Rahman )

[12/09/2014 14:08:03] Pékin (AFP) Huawei, le géant chinois des télécommunications, va recruter plusieurs centaines de chercheurs en Europe pour son activité Recherche et Développement(R&D), notamment pour les smarphones, a annoncé François Quentin, président de Huawei France.

“Dans les deux ou trois ans à venir, nous allons doubler le nombre de nos chercheurs” en Europe, actuellement d’environ 800, a indiqué à l’AFP le responsable, lors d’une audioconférence jeudi soir.

En France, Huawei, actuellement numéro trois mondial des smartphones derrière Samsung et Apple selon le cabinet IDC, va ouvrir prochainement de nouveaux centres de recherche, notamment en design et mathématiques appliquées, “avec pour objectif de recruter au total 200 chercheurs d’ici à fin 2016”.

Vendredi, Huawei devait inaugurer son nouveau centre de R&D européen “Chipset et électronique embarquée” à Sophia-Antipolis, à Nice (sud de la France), qui va passer de 20 à 30 chercheurs, a indiqué François Quentin.

L’équipementier chinois va recruter pour cela des mathématiciens de haut niveau pour la mise au point du “meilleur processeur de traitement d’image (ISP)” du marché, destiné notamment à son prochain smartphone, prévu pour 2015, a précisé le responsable.

Le choix de la France est dû notamment au fait que “l’école française de mathématiques est la meilleure au monde”, a souligné François Quentin.

En région parisienne, a-t-il ajouté, Huawei va recruter, outre des mathématiciens, plusieurs dizaines de spécialistes du design, afin que les smartphones de la marque “soient reconnaissable du premier coup d’oeil”.

Huawei dispose déja de 800 chercheurs dans ses 17 sites R&D européens installés dans huit pays, notamment en Allemagne (Nuremberg), Finlande (Helsinki) et Italie (Milan).

Ces centres de R&D “ne travailleront pas à portes closes, ils seront très intégrés aux écosystèmes locaux”, en relation avec les laboratoires universitaires et les “pôles de compétitivité”, a encore indiqué le responsable.

Fin juillet, Huawei pointait au troisième rang mondial pour les ventes de smartphones et a doublé ses ventes en un an, à 20,3 millions d’unités, s’adjugeant 6,9% des parts de marché derrière Apple (11,9%) et Samsung (25,2%), tous deux en recul, selon le cabinet IDC.

Huawei déclare un chiffre d’affaires en Europe de 5,2 milliards d’euros en 2013, et prévoit d’y employer au total 13.000 personnes d’ici 2017.

Numéro deux mondial des équipements en télécommunication, Huawei s’est vu interdire l’accès aux marchés publics américain et australien, ces deux pays invoquant des risques de sécurité et de cyberespionnage, vigoureusement démentis par l’entreprise.

Fleuron “high tech” de l’industrie chinoise, Huawei a été fondé par un ancien ingénieur de l’armée chinoise, Ren Zhengfeng, reconverti en capitaine d’industrie.