La Tunisie compte 10 millions 982 mille 754 habitants y compris les étrangers, résidant en Tunisie durant une période de 6 mois au minimum, contre 9 millions 910 mille 900 habitants en 2004, selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2014.
Les résultats préliminaires du recensement effectué du 23 avril au 20 mai 2014 ont été présentés, vendredi 12 septembre, lors d’une conférence de presse, tenue à l’Institut national de la statistique (INS).
Le nombre de logements atteint 3 millions 289 mille 903 unités, contre 2 millions 500 mille 800 habitations en 2004, soit une évolution de 2,78%.
Le nombre de familles s’est élevé à 2 millions 712 mille 976 familles contre 2 millions 185 mille 800 famille en 2004, (+2,12%).
Un croît démographique faible de 1,03%
Hédi Saidi, directeur général de l’INS, a souligné l’existence d’une marge d’erreur dans les résultats du recensement, qui sera évaluée au terme de l’opération de dépouillement, par la réalisation d’un recensement a postériori, sur la base d’un échantillon représentatif.
Il a annoncé que le croît démographique a fléchi durant cette dernière décennie (2004-2014) à 1,03%, contre 1,21% en 1994- 2004, et 2,35% en 1984-1994.
Le responsable a fait savoir, aussi, que le nombre des habitants recensés dans le milieu communal (7.447 mille personnes) dépasse de loin ceux dans le milieu non communal (3.535,3 mille).
Le recensement relève que la capitale se trouve en première position, en termes de nombre d’habitants (1.056 mille), suivie de Sfax (955,4 mille) et Nabeul (787,9 mille). Les gouvernorats de Tataouine et de Tozeur sont en bas de la liste avec un nombre respectivement estimé à 149 mille et 107 mille habitants.
«En fait, le 1/4 de la population tunisienne est implantée dans les quatre gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous et La Manouba), et 60% de cette population réside dans le Grand Tunis et les régions côtières du pays», a encore précisé le directeur général de l’INS.
Et pour la première fois, dit-il, les trois gouvernorats du Kef, Siliana et Jendouba ont enregistré une croissance négative au niveau du nombre de leurs habitants, durant cette dernière décennie, alors que le gouvernorat de Béja a connu une stagnation de la croissance démographique.
En contrepartie, l’Ariana a connu le plus important taux de croissance démographique (3,16%), suivi par Ben Arous (2,25%).
En ce qui concerne l’évolution par sexe, il ressort du recensement que le nombre des habitants de sexe féminin représente 50,2% de la population (5.510 mille), contre 49,8% de sexe masculin (5.472 mille).
Baisse de la taille des ménages à 4,05 personnes
Il a fait état, par ailleurs, de la baisse de la taille moyenne des ménages à 4,05 personnes, en 2014, contre 4,53 en 2004 et 5,15 en 1994. «29,8% des ménages sont installés en milieu non communal, contre 70,2% dans le milieu communal, dont 55% dans le Grand Tunis et les régions côtières».
M. Saidi a rappelé que l’opération de recensement a mobilisé un budget de l’ordre de 34 millions de dinars (MDT), dont 31 MDT ont été dépensés, jusque-ce jour. Le reste du montant servira pour finaliser les opérations de dépouillement.
Intervenant à cette rencontre, le secrétaire d’Etat au Développement et à la Coopération internationale, Noureddine Zekri, a souligné l’importance de ce recensement, dont la périodicité (10 ans) a été préservée, notamment dans l’élaboration des stratégies futures du pays.
«Ces données serviront de plateforme pour le prochain gouvernement, lui permettant d’adapter son programme aux nouvelles priorités de pays, et ce, dans le cadre d’un nouveau modèle économique, qui visera surtout la promotion de l’emploi et des équilibres sociaux».
Les résultats définitifs du recensement seront publiés d’ici la fin de l’année 2014 ou le début de 2015. Ces résultats vont dévoiler le nombre exact des habitants tunisiens, en comparaison avec les résidents étrangers et notamment des libyens.