ège de la Bourse de Paris (Photo : François Guillot) |
[13/09/2014 06:40:30] Paris (AFP) La Bourse de Paris, qui manque d’entrain depuis quelques jours, devrait retrouver de l’animation la semaine prochaine avec une réunion de la banque centrale américaine et un référendum à risque en Écosse.
Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a perdu 1% pour terminer vendredi à 4.441,7 points. Ses gains depuis le 1er janvier sont désormais de 3,39%.
“Le marché n’avait pas arrêté de monter grâce aux annonces de la BCE. Une consolidation était de bon augure”, souligne Aymeric Diday, directeur de la gestion sous mandat à SPGP.
Après s’être accordé un peu de répit, il devrait renouer avec les choses sérieuses au cours d’une semaine qui s’annonce chargée.
“Le marché est partagé entre deux idées”, observe Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.
D’un côté, il est fragilisé par “les incertitudes sur la croissance en zone euro et son impact sur les sociétés européennes, ainsi que la géopolitique avec l’Ukraine et le référendum en Écosse” mais de l’autre il profite du “soutien des banques centrales”, selon lui.
Autrement dit, le marché hésite à poursuivre son ascension, mais le risque de baisse est limité, au moment où la BCE s’apprête à prendre le relais de la Réserve fédérale américaine (Fed).
La politique monétaire américaine, très favorable depuis des mois aux marchés, va être l’une des préoccupation majeure des investisseurs, puisque la Fed tient sa réunion mardi et mercredi prochains.
Les marchés cherchent à en savoir plus sur le calendrier de remontée des taux de la Fed, laquelle s’apprête à mettre un terme à son programme de rachat d’actifs.
“La Fed se rapproche progressivement de sa première hausse des taux”, mais “aucun changement de politique monétaire” n’est attendue lors de cette réunion, estiment les économistes chez Unicredit.
De même, pour M. Diday, “il ne devrait pas y avoir d’annonces fortes et la Fed va pour l’instant maintenir une politique accommodante”.
Le marché mise sur un resserrement monétaire à la mi-2015, mais les choses pourraient s’accélérer en cas d’amélioration notable de l’économie.
Même si la Fed commence à fermer le robinet des liquidités, les marchés pourront toujours compter sur la BCE, dont la politique monétaire est plus généreuse que jamais, depuis sa nouvelle baisse de taux et l’annonce de rachats d’actifs adossés à des dettes privées.
“Les actions de la BCE vont être mises en place très rapidement et auront des effets réels sur les marchés notamment sur le secteur bancaire”, selon M. Diday. D’ailleurs, le lancement du premier des deux prêts exceptionnels et ciblés aux banques de la zone euro mis en place par la BCE, dits TLTRO, aura lieu jeudi.
– Référendum –
En dehors des banques centrales, les regards se tourneront surtout vers l?Écosse, qui tient un référendum sur son indépendance jeudi.
Ce rendez-vous “dont beaucoup pensait qu’il était un non-événement il y a quelques mois seulement, semble devoir s’imposer à la dernière minute”, tant les sondages annoncent un résultat serré, remarquent les économistes chez BNP Paribas.
Les conséquences sur les marchés sont pour l’instant cantonnées à la Bourse de Londres et à la livre sterling, mais à l’approche du vote, la volatilité pourrait atteindre les autres marchés de la zone euro.
Toutefois, M. Diday dédramatise l’échéance et estime que “les impacts du référendum sont surévalués”.
“Il y a finalement peu d’implications sans compter que le +oui+ ne va pas forcément l’emporter”, prévient-il.
Cette échéance s’ajoute à un contexte géopolitique déjà lourd en Ukraine, avec de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie et des mesures de rétorsion de cette dernière, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu.
Pour le reste, sur le Vieux continent, l’agenda économique sera relativement léger la semaine prochaine, bien que marqué par l’indice de confiance allemande ZEW et le LTRO.
La France sera également au centre des attentions avec le vote de confiance au gouvernement mardi, puis la décision de l’agence de notation Moody’s vendredi, au moment où les objectifs de déficit sont repoussés et les prévisions de croissance abaissées.
ège de la Bourse de Paris (Photo : François Guillot) |
La Bourse de Paris, qui manque d’entrain depuis quelques jours, devrait retrouver de l’animation la semaine prochaine avec une réunion de la banque centrale américaine et un référendum à risque en Écosse.
Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a perdu 1% pour terminer vendredi à 4.441,7 points. Ses gains depuis le 1er janvier sont désormais de 3,39%.
“Le marché n’avait pas arrêté de monter grâce aux annonces de la BCE. Une consolidation était de bon augure”, souligne Aymeric Diday, directeur de la gestion sous mandat à SPGP.
Après s’être accordé un peu de répit, il devrait renouer avec les choses sérieuses au cours d’une semaine qui s’annonce chargée.
“Le marché est partagé entre deux idées”, observe Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.
D’un côté, il est fragilisé par “les incertitudes sur la croissance en zone euro et son impact sur les sociétés européennes, ainsi que la géopolitique avec l’Ukraine et le référendum en Écosse” mais de l’autre il profite du “soutien des banques centrales”, selon lui.
Autrement dit, le marché hésite à poursuivre son ascension, mais le risque de baisse est limité, au moment où la BCE s’apprête à prendre le relais de la Réserve fédérale américaine (Fed).
La politique monétaire américaine, très favorable depuis des mois aux marchés, va être l’une des préoccupation majeure des investisseurs, puisque la Fed tient sa réunion mardi et mercredi prochains.
Les marchés cherchent à en savoir plus sur le calendrier de remontée des taux de la Fed, laquelle s’apprête à mettre un terme à son programme de rachat d’actifs.
“La Fed se rapproche progressivement de sa première hausse des taux”, mais “aucun changement de politique monétaire” n’est attendue lors de cette réunion, estiment les économistes chez Unicredit.
De même, pour M. Diday, “il ne devrait pas y avoir d’annonces fortes et la Fed va pour l’instant maintenir une politique accommodante”.
Le marché mise sur un resserrement monétaire à la mi-2015, mais les choses pourraient s’accélérer en cas d’amélioration notable de l’économie.
Même si la Fed commence à fermer le robinet des liquidités, les marchés pourront toujours compter sur la BCE, dont la politique monétaire est plus généreuse que jamais, depuis sa nouvelle baisse de taux et l’annonce de rachats d’actifs adossés à des dettes privées.
“Les actions de la BCE vont être mises en place très rapidement et auront des effets réels sur les marchés notamment sur le secteur bancaire”, selon M. Diday. D’ailleurs, le lancement du premier des deux prêts exceptionnels et ciblés aux banques de la zone euro mis en place par la BCE, dits TLTRO, aura lieu jeudi.
– Référendum –
En dehors des banques centrales, les regards se tourneront surtout vers l?Écosse, qui tient un référendum sur son indépendance jeudi.
Ce rendez-vous “dont beaucoup pensait qu’il était un non-événement il y a quelques mois seulement, semble devoir s’imposer à la dernière minute”, tant les sondages annoncent un résultat serré, remarquent les économistes chez BNP Paribas.
Les conséquences sur les marchés sont pour l’instant cantonnées à la Bourse de Londres et à la livre sterling, mais à l’approche du vote, la volatilité pourrait atteindre les autres marchés de la zone euro.
Toutefois, M. Diday dédramatise l’échéance et estime que “les impacts du référendum sont surévalués”.
“Il y a finalement peu d’implications sans compter que le +oui+ ne va pas forcément l’emporter”, prévient-il.
Cette échéance s’ajoute à un contexte géopolitique déjà lourd en Ukraine, avec de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie et des mesures de rétorsion de cette dernière, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu.
Pour le reste, sur le Vieux continent, l’agenda économique sera relativement léger la semaine prochaine, bien que marqué par l’indice de confiance allemande ZEW et le LTRO.
La France sera également au centre des attentions avec le vote de confiance au gouvernement mardi, puis la décision de l’agence de notation Moody’s vendredi, au moment où les objectifs de déficit sont repoussés et les prévisions de croissance abaissées.