Gattaz (Medef) : “les mots interdits, les tabous, ça suffit”

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àD: le président du Medef Pierre Gattaz et les Vice presidents Geoffroy Roux de Bezieux, Patrick Bernasconi et Jean-François Pilliard le 24 août 2014 à Jouy-en-Josas (Photo : Eric Piermont)

[16/09/2014 05:21:02] Paris (AFP) Le président du Medef, Pierre Gattaz, estime mardi dans Le Parisien/Aujourd’hui en France que “notre modèle social a vécu” et que “les mots interdits, les tabous, ça suffit”, appelant notamment à “fluidifier” le marché du travail.

Alors que les récentes propositions du mouvement patronal sur les salaires, la durée du travail ou les jours fériés pour créer un million d’emplois ont été jugées provocatrices par les syndicats, M. Gattaz déplore qu’il y ait “encore beaucoup de conservatisme” chez ces derniers.

“Il y a une double peur en France : celle du salarié de se faire licencier et celle du patron d’embaucher. Attaquons-nous à cette double peur, déverrouillons ces contraintes”, plaide le numéro un du Medef.

Ainsi, “toutes les entreprises devraient pouvoir négocier le temps de travail à la carte, selon leurs besoins et pas seulement celles qui ont des difficultés”. Pour M. Gattaz, “les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n’est plus d’actualité”.

D’autre part, “il faut simplifier le Code du travail en intégrant les nouveaux modes de vie”. Il juge urgent d'”autoriser le travail le dimanche et après 21 heures, sur volontariat, quand une entreprise le demande”.

Pierre Gattaz – pour qui “les mots interdits, les tabous, ça suffit” – juge qu'”il faut fluidifier le marché du travail” et que “notre modèle social a vécu, il n’est plus adapté”.

Avant le vote de confiance que Manuel Valls va tenter d’obtenir mardi devant l’Assemblée nationale, le patron du Medef estime que le Premier ministre “doit garder le cap et aller plus vite et plus fort”.