L’Allemagne rejette les critiques contre sa politique économique

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äuble à Paris le 18 juillet 2014 (Photo : Miguel Medina)

[17/09/2014 12:17:36] Berlin (AFP) “Les critiques envers l’Allemagne selon lesquelles nous investirions trop peu sont vaines”, a déclaré mercredi un porte-parole du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, sur fond de débat lancé notamment par la France sur la politique économique du pays.

Mardi, le Premier ministre français, Manuel Valls, avait appelé la première économie européenne à assumer sa responsabilité pour la croissance de la zone euro, dans un discours aux députés français.

Paris a réclamé à plusieurs reprises ces derniers mois que l’Allemagne investisse plus pour relancer la conjoncture européenne, se heurtant systématiquement à une fin de non-recevoir.

Martin Jäger, porte-parole de M. Schäuble, a répété lors d’une conférence de presse régulière du gouvernement allemand les conditions qui doivent permettre pour Berlin de renouer avec la croissance et de créer des emplois en zone euro, à savoir des réformes structurelles, la consolidation des comptes publics et des investissements financés avant tout sur fonds privés.

C’est la position que M. Schäuble défendra vendredi et samedi lors d’un sommet des ministres des Finances du G20 à Cairns en Australie, a précisé M. Jäger, sans se référer explicitement à la critique française.

Berlin avait notamment déjà opposé une fin de non-recevoir à Paris, en estimant en août qu’il n’y avait aucune raison pour le pays de changer de politique économique, après un appel du président français François Hollande à investir davantage.

“Nous investissons déjà de manière substantielle”, a redit M. Jäger mercredi.

“L’Allemagne est la plus grande économie d’Europe, nous apportons une contribution positive (à la dynamique en zone euro) par le biais de nos importations”, a par ailleurs déclaré mardi lors d’une conférence de presse Hans-Joachim Massenberg, membre du directoire de la fédération des banques allemandes, résumant une position couramment exprimée dans les médias et milieux économiques du pays.