ège de News Corporation à New York, le 14 juillet 2011 (Photo : Mario Tama) |
[18/09/2014 06:39:18] Washington (AFP) Le groupe de presse de Rupert Murdoch, News Corp, a indiqué mercredi avoir dénoncé dans une lettre au commissaire européen de la Concurrence “le pouvoir écrasant” de Google.
Dans le cadre d’une enquête de la Commission européenne sur le géant de l’internet pour abus de position, le commissaire chargé du dossier Joaquin Almunia avait sollicité des arguments de la part des plaignants.
Dans une lettre datée du 8 septembre et rendue publique mercredi à New York, le directeur général de News Corp, Robert Thomson, accuse Google d'”exploiter sa position dominante pour étouffer la concurrence”.
“Bénéficiant largement des efforts et des investissements des autres, Google doit faire davantage pour s’assurer que les droits sont respectés et que son importante plateforme de recherche n’abuse pas de sa puissance pour éliminer la concurrence”, écrit le dirigeant du groupe de presse.
“Google a particulièrement réussi à monétiser ses utilisateurs mais n’a pas montré la volonté, bien que le groupe en ait la capacité, à respecter les droits fondamentaux de propriété intellectuelle”, poursuit encore News Corp.
Ajoutant que la puissance de Google “grandit chaque jour”, le responsable du groupe de presse estime que les solutions qui ont été proposées par la Commission sont insuffisantes.
Le groupe dénonce aussi un processus de “certification” mis en place par Google pour les appareils Androïd qui lui permet d’en “dénier l’accès à des compagnies” proposant du contenu.
La Commission, qui a ouvert cette enquête en novembre 2010, a déjà refusé par deux fois les engagements de Google, jugés insuffisants.
Elle avait adressé au printemps des lettres à 20 plaignants pour les informer qu’elle avait l’intention de rejeter leurs plaintes, mais leur donnant aussi l’occasion de lui faire des réponses argumentées.
Or, “certains plaignants ont introduit de nouveaux arguments, de nouvelles données, de nouvelles considérations” dans leurs réponses, parvenues à la Commission dans le courant de l’été, et “certaines des réponses sont très, très négatives”, avait souligné M. Almunia à l’occasion du Forum Ambrosetti qui s’est tenu en Italie du 5 au 7 septembre.