à Glasgow le 18 septembre 2014 (Photo : Ian Macnicol) |
[18/09/2014 13:30:04] Londres (AFP) #voteyes, #voteno: au moment où des millions d’Ecossais votaient pour le référendum sur l’indépendance, la bataille faisait rage sur les réseaux sociaux, avec, en première ligne chez les partisans du oui, la star du tennis Andy Murray.
“C’est un grand jour pour l’Ecosse”, a tweeté le joueur, né à Glasgow, sur son compte officiel @andy_murray, fort de quelque 2,71 millions d’abonnés.
“La campagne négative menée par le camp du non ces derniers jours a changé ma façon de voir les choses. J’ai hâte de voir le résultat”, poursuit le champion.
Sans soutenir explicitement le oui, Andy Murray conclut son tweet en reprenant à son compte un des slogans de ralliement des partisans de l’indépendance, ne laissant finalement guère place au doute quant à ses préférences: “Faisons-le”.
Le tweet d’Andy Murray a d’ailleurs été retweeté par Alex Salmond, chef de file des indépendantistes, qui avait employé la même expression dans une lettre solennelle adressée mercredi aux électeurs.
Andy Murray, qui ne réside pas en Ecosse et ne peut donc participer au scrutin, avait récemment laissé entendre qu’il jouerait sous les couleurs écossaises si la région accédait à l’indépendance.
Son frère Jamie Murray, lui aussi joueur de tennis professionnel, a également affiché sur Twitter son soutien à l’indépendance, mais en des termes plus directes.
“J’aime le Royaume-Uni, j’aime la famille royale, mais il est temps pour l’Ecosse de se mettre debout et de prendre son destin en main”, écrit-il.
Si le oui a trouvé en Andy Murray un soutien de choix, le non compte dans ses rangs J.K Rowling, née en Angleterre mais qui vit à Edimbourg depuis 21 ans et a épousé un Ecossais.
– Enthousiasme ou inquiétude –
L’auteure de Harry Potter, dont le compte Twitter devance d’environ un million d’abonnés celui du joueur de tennis, n’a pas manqué d’envoyer un tweet de soutien aux partisans du statu quo.
“Ma tête dit non, et mon c?ur le crie, mais quoiqu’il arrive, j’espère que nous retserons tous amis” au lendemain du référendum, dit-elle. Elle avait été agonie d’insultes sur les réseaux sociaux lors de sa précédente prise de position unioniste.
Plusieurs heures après l’ouverture des bureaux de vote, le référendum d’indépendance, rendez-vous historique qui pourrait déboucher sur l’éclatement du Royaume-Uni et la création d’un nouveau pays en Europe, figurait parmi les sujets le plus discutés sur Twitter au Royaume-Uni.
Avec en tête, les mots clefs #voteyes, #voteno ou encore #indyref (pour référendum d’indépendance).
“Mission accomplie”, tweetait Kevin C en postant une photo de sa main, pouce levé, devant son bulletin sur lequel était cochée la case “oui”, en réponse à la question “L’Ecosse doit-elle être un pays indépendant?”.
Un autre twitto, Rory, publiait lui la photo du message laissé ce matin par sa mère sur un petit bout de papier, peut-être avant de partir travailler.
“Bonjour fiston, bon vote aujourd’hui”, écrit-elle, en signant “bisou, maman” et “VOTE OUI!”.
Si les partisans du oui se montraient passionnés et enthousiastes sur les réseaux sociaux, ceux du non semblaient en revanche plus mesurés, et leurs publications trahissaient une certaine appréhension à la perspective d’un éclatement d’une union vieille de 307 ans.
Sur Instagram, Laurenh publiait ainsi une “liste des choses à faire” pour la journée, avec en bonne position: “aller au bureau de vote, voter non” afin de “défendre nos retraites” et “notre sécurité sociale”.