Des femmes de chambre des cinq étoiles parisiens Park Hyatt en grève illimitée

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ôtel Park Hyatt Vendôme à Paris, agitent des draeaux de la CGT, le 19 septembre 2014 (Photo : Thomas Samson)

[19/09/2014 11:01:16] Paris (AFP) Des femmes de chambre, gouvernantes et valets, salariés d’un sous-traitant des hôtels Park Hyatt Madeleine et Park Hyatt Vendôme ont débuté vendredi une grève illimitée à l’appel de la CGT pour obtenir notamment leur intégration dans ces deux cinq étoiles parisiens.

“Nous sommes plus que déterminés, nos conditions de travail sont déplorables. Non seulement nous sommes mal payés, mais les heures supplémentaires ne sont pas réglées et nous n’avons pas de treizième mois”, a assuré à l’AFP Fatima Lancien, installée devant le piquet de grève à l’entrée du Park Hyatt Madeleine, boulevard Malesherbes (8e arrondissement).

Une trentaine de salariés de la sous-traitance travaillent dans cet hôtel et une petite centaine au Park Hyatt Vendôme, situé rue de la Paix (2e).

Parmi les revendications, qui diffèrent légèrement entre les deux établissements, figurent notamment des augmentations de salaires, la diminution des cadences, l’embauche des salariés d’entreprises prestataires et la mise en place d’une mutuelle.

Livia, salariée du Park Hyatt Madeleine, est “polyvalente jour et nuit” sur quatre postes, dont celui de réceptionniste. Elle dit gagner “à peine 1.300 euros nets”. Elle dénonce des “bas salaires” en assurant qu'”une femme de chambre qui travaille au Georges V ou au Bristol gagne près du double”.

“Nous leur avons montré le film +on a grèvé+ de Denis Gheerbrant, qui est le récit de la lutte de femmes de chambres qui se sont battues pour leur droits. Elles ont vu concrètement qu’on pouvait gagner et ont décidé de faire pareil”, a assuré à l’AFP Claude Levy de la CGT des hôtels de prestige et économiques (HPE).

En 2012, des salariées de la sous-traitance d’un hôtel “First Class” à Suresnes, près de Paris, avaient obtenu après 28 jours de grève la fin de la rémunération à la chambre et, un an plus tard, leur intégration dans le groupe Louvre Hôtels, avec en plus un treizième mois.

“Nous allons nous installer devant les deux hôtels le temps qu’il faudra. Aujourd’hui, c’est couscous au menu et demain, ça sera du mafé”, a confié M. Levy.

Comme à l’époque, le syndicat a mis en place une caisse de grève pour soutenir les salariés.

“Il y a des violations quotidiennes du Code du Travail dans ces deux hôtels. C’est inacceptable, et surtout pour des 5 étoiles”, s’indigne le syndicaliste.