L’impératif de convergence des forces modernistes afin de préserver notre modèle sociétal, sortir de la crise et renouveler notre modèle de développement.
Le 14 janvier 2011, le peuple tunisien a réalisé une révolution pacifique basée sur des slogans inspirés des valeurs universelles: liberté, dignité et démocratie. Néanmoins, près de quatre ans plus tard, force est de constater que ces slogans ont été dévoyés par des tentatives de remise en cause de notre modèle de société et que la situation économique, sociale et sécuritaire s’est dangereusement dégradée avec une déliquescence de l’Etat et de ses institutions.
Nous sommes convaincus que la condition essentielle pour faire face à cette situation et mettre en œuvre les programmes et les réformes nécessaires, c’est la victoire du camp moderniste.
Dans ce cadre, la pluralité des listes électorales des forces modernistes est à déplorer. Mais les effets négatifs de cet état de fait peuvent être atténués par la multiplication des débats et des manifestations communes permettant de construire des passerelles et des convergences et de redonner l’espoir d’une alternative crédible.
«Le Cercle Kheireddine» se propose de contribuer modestement à cet objectif en organisant des rencontres avec les partis modernistes qui ont bien voulu accepter de débattre de leurs programmes, de mettre en avant leurs convergences sur les questions essentielles et les idées qu’ils défendent afin de préserver notre modèle sociétal, de sortir de la crise et de renouveler notre modèle de développement.
Ces questions sont au centre des préoccupations du Cercle. Celui-ci regroupe des acteurs de différents horizons, ayant chacun une grande expérience dans son domaine, lui permettant d’évaluer, le plus objectivement possible, notre histoire économique et sociale pour en tirer les enseignements des réussites incontestables et des échecs certains.
S’inscrivant dans les valeurs du courant réformiste, et s’inspirant à la fois du principe de la continuité de l’Etat et d’une ambition novatrice aux niveaux institutionnels et programmatiques, le Cercle Kheireddine se veut une force de proposition pour l’avenir et de rencontre pour les acteurs de celui-ci.
Dans ce cadre, nous ne sommes ni les adeptes de la poursuite des politiques passées ni les tenants de la table rase qui soutiennent que la Tunisie était, pendant 50 ans, un désert. Pour schématiser, nous pouvons dire que de 1960 à 2010, avec un taux de croissance annuel moyen de 5%, le véhicule du développement tunisien a plafonné à 60 km/h au lieu de rouler à 100 km/h. C’était significatif, mais insuffisant pour répondre aux aspirations de tout le pays.
Nous estimons que la Tunisie a perdu 2 à 3 points de croissance du fait de l’absence de démocratie, de transparence et en raison d’un blocage idéologique sur les rôles respectifs de l’Etat et du secteur privé dont l’efficience doit être reconnue et favorisée comme moteur de la croissance. Ces points de croissance supplémentaires devraient permettre d’atteindre un nouveau palier, une structure d’économie plus sophistiquée, offrant des activités à plus haute valeur ajoutée pour résoudre de façon pérenne les problématiques du chômage et des inégalités sociales et régionales qui ont été les principales causes de l’exaspération populaire.
C’est à une réflexion sur l’ensemble de ces enjeux que nous, Cercle Kheireddine, convions les partis modernistes à des tables rondes afin d’initier un débat sur la base de la question suivante:
Quelles propositions concrètes d’actions et de réformes apporte le programme de votre parti sur trois enjeux principaux:
1- Préserver notre modèle sociétal (Autorité de l’Etat de Droit, Démocratie, Place de la Femme, Education sur la base des valeurs universelles,…).
2- Sortir de la crise (Modalités d’une sortie de crise progressive et non brutale,…).
3- Renouveler notre modèle de développement (Rôles de l’Etat et du secteur privé, Emploi, Développement Régional, Politiques sectorielles, …)
La première rencontre discutera du programme économique de Nida Tounes et se tiendra samedi 20 septembre à l’hôtel El Mechtel à partir de 9h30.
Le Cercle Khereddine