érence de presse le 22 septembre 2014 à Roissy (Photo : Dominique Faget) |
[22/09/2014 16:30:31] Aéroport de Roissy (France) (AFP) Le SNPL, 1er syndicat de pilotes d’Air France, a demandé lundi “le retrait du projet de Transavia Europe”, au huitième jour d’une grève très suivie des pilotes pour contester les conditions de développement de la filiale low cost de la compagnie.
“Au vu de ce que nous découvrons à chaque interview d’Alexandre de Juniac (PDG du groupe Air France-KLM), nous demandons désormais le retrait du projet de Transavia Europe”, a déclaré Jean-Louis Barber, président du SNPL AF Alpa.
“Les conditions ne sont aujourd’hui clairement pas réunies pour qu’un projet de cette nature se mette en place dans la sérénité”, a ajouté M. Barber lors d’une conférence de presse.
Dans la matinée, M. de Juniac avait proposé de suspendre le projet jusqu’à la fin de l’année. Une offre rejetée par le SNPL, majoritaire chez les pilotes, qui dénonce un “écran de fumée”.
“Alexandre de Juniac a définitivement perdu la confiance des pilotes et probablement celle des autres catégories de salariés de l’entreprise”, a déclaré Jean-Louis Barber, qui évoque “une crise profonde du management de l’entreprise”. Cette suspension est “un artifice pour mieux faire renaître le projet à la fin de l’année”, a-t-il ajouté.
Plus de la moitié des avions de la compagnie sont cloués au sol depuis le 15 septembre, début de la grève la plus longue menée par des pilotes depuis 1998. Un blocage attribué par les grévistes aux “provocations” de la direction.
“Alexandre de Juniac essaie d’obtenir par la brutalité les concessions qu’il n’arrive pas à obtenir par les négocations”, a martelé le responsable du SNPL. “Nous sommes désormais convaincus qu’il est prêt à envoyer toute l’entreprise dans le mur”, a-t-il ajouté.
Constatant l’existence d’une “impasse”, les pilotes du SNPL en appellent “au Premier ministre”, assurant ne pas douter qu’il “aura à coeur de trouver une solution pour sauvergarder l’emploi français quand il comprendra les dessous du projet de la direction”.
Manuel Valls a appelé lundi à la fin du mouvement de grève, estimant que la direction du groupe avait fait des propositions “raisonnables”. “Il faut que cette grève s’arrête le plus vite possible”, a-t-il plaidé.